samedi 29 mars 2014

Around The Fur - Deftones (Track By Track)

Souvent, quand on découvre un vrai bon groupe, on a deux réactions possibles. Soit on est à fond, on veut tout savoir sur la merveille qu'on vient de rencontrer; soit on écoute gentiment deux trois morceaux, et on se dit qu'il faudra qu'on s'y intéresse mieux plus tard (et on l'écoute morceaux par morceaux, comme un vieux sac). Bien entendu, avec Deftones, sinon cette introduction n'a aucun sens, c'est de la deuxième manière que ça s'est passé.

Donc oui, je l'admets, c'est petits bouts par petits bouts que je les aies découvert. Bon, je pense que vous vous en foutez, mais les introductions, ben ça permet de faire la différence entre un beau texte, et un truc de gros sagouin dégueulasse (bien que les intros de gros sagouin dégueulasse, ça soit une de mes spécialités).



Sans transition (pire phrase de journaliste de tout les temps), Deftones, kessadire. A leurs tout débuts, c'est Chino (Putain de) Moreno and his pals qui jouent de la zick parce qu'ils s'ennuient (true story). Vue que c'est des améwicains qui aiment la musique, ben ils ont énormément d'influences: du Heavy Metal (trop d'la balle), de la New-Wave, et un poil de Grunge. Donc, Deftones, c'est du Metal Alternatif, qui aspire pas mal de trucs comme une éponge, et qui le ressort en bien (pas comme une éponge). Si vous voulez une présentation plus complète et plus jolie, y'en a qui le feront nettement mieux que moi (ici par exemple). Donc je vais pas faire mon gros sac à tenter de faire mieux et juste vous conseiller de passer voir sur les internets (même Wikipédia s'en tire, c'est tout vous dire).


Voilà, maintenant, ce qui nous intéresse arrive: Around The Fur, le deuxième albums de Deftones!

Je sais pas, cette pochette, je l'ai toujours trouvée dégueulasse... Elle me fait juste penser à un Bukkake... j'ai l'esprit mal tourné, pardon aux familles, pardon au bon gout, pardon à la madame. 






Ah non, c'est juste que c'est la pochette du malaise de Malaisie... Pardon aux pardons.



Alors, on pousse la galette dans le bouffe disque et *KRSHPUIIITT*.




I- My Own Summer, ce morceau putassier dans sa putasserie.

Alors, My Own Summer arrive dans la case très particulier des morceaux géniaux... Mais un peu à chier. NON ARRÊTEZ, ME JETEZ PAS LES CAILLOUX. Je m'explique, c'est bon. Vous serez d'accord pour me dire que c'est un morceau qui commence franco, d'accord? Il n'a pas vraiment d'intro, d'accord? Alors, putain, pourquoi le mettre dès le début, pourquoi sacrifier My Own Summer comme une merde, putain, pourquoi le kessadire, le Deftones, c'est quoi ton blempro, putain?

Je sens que les internets vont gueuler, mais tant pis. Ce morceau n'a rien a faire au début d'un album. Ça c'est un bon début, ça aussi, mais My Own Summer non. Non, c'est pas au début d'un album qu'on le met, c'est tout. 


Mmm? Et si je m'attaquais au morceau en tant que tel? Donc, comme je l'ai dit ça commence ultra-franco. T'as deux pauvres coups sur la batterie et c'est bon. Heureusement que derrière débarque le riff de gratte. Ce riff est tellement bon, qu'il pourrait cramer ta baraque que tu lui pardonnerais. Le chant (qui est plutôt aigu et langoureux sur ce morceau) est accompagné par la basse (qui fait des notes très rondes et puissantes). D'ailleurs, le duo basse-chant est le plus important de ce morceau, puisqu'ils sont en totale opposition sur les notes. Rien que ça, ça donne une énorme amplitude aux sons qu'on se reçoit dans la face (puisqu'on se mange du moitié aigue au très grave). La guitare rempli cet espace, en essayant de faire croire que c'est elle la maîtresse (vue que c'est elle qui gueule la plus fort). Derrière, la batterie est la plus explicite sur l'esthétique (ou la manière de faire de la zick, si vous préférez) du groupe, elle est puissante, très lente; et surtout c'est pas un rythme de métal qu'elle nous fait. Le rythme s'approche plus du soft-rock (rythme utilisé pour les slows en général) (plus de précision sur la batterie de My Own Summer ici (en plus l'émission déchire))).

Les paroles... heu...c'est la sonorité qui fait sens, la voix est utilisé comme un instrument... Et ça c'est cool! (Aussi parce que j'ai pas envie de faire des analyses de texte).



Non, aucun rapport avec ce que je raconte, mais j'adore ce truc, et j'ai claqué un score de 58000 juste après m'être énervé, donc voilà, prout!




II- Lhabia-Mascara-Around The Fur- Rickets... Ouais ouais ouais...


Lhabia... putain que dire à propos de ce morceau. Alors, je pense que les puristes vont m'insulter, mais tant pis, je trouve que ce morceau est naze. Il est lent, pas beau, ennuyeux. Ça commence ultra-brutasse: sur le couplet, on a un gros riff de gratte/basse très bourrin, la batterie est pas grandiose. Le refrain est injustifiablement simpliste. Sur Lhabia, heureusement que le chant sauve un peu le reste, sinon je pense que j'aurais pleuré du sang.


Juste après, Deftones reprend sur Mascara, qui ,déjà, commence nettement mieux. Ça commence par une gratte solo, une basse très ronde, et une batterie très calme (avec de légères variations sympatoches (mais ça c'est le trip de Abe Cunnigham) (il a raison d'ailleurs parce qu'il est cool son jeu de batterie)). Cependant, sur le coup, ce serait à la limite le chant de Chino Moreno que l'on pourrait incriminer, il serait presque trop calme. Cependant, le morceau est bien pensé, même si créer un refrain en mettant les amplis plus forts et cradingues; et couper le morceau comme des sales, plutôt que de le laisser finir gentiment en fondu; c'est pas très cool... Ben Mascara passe bien.

Enfin, tir groupé sur Around The Fur et Rickets (qui sont vachement similaires quand même). Ces morceaux sont tous les deux basés sur des riffs puissants, le duo Basse-Guitare difficilement dissociables, la batterie très puissante, et des breaks DE KILLER. Bref, c'est des morceaux sympas mais pas grandioses. 


 




III - SHUT AND DRIVE F'CKIN' AWAY DAMNIT!!


Alors, à ce niveau de l'album, j'en arrive au moment où je commence à avoir sincèrement du mal à écrire, tout simplement parce que j'ai que dalle à me foutre sous la dent. Bon d'accord, My Own Summer est vachement intéressant mais après *entend l'intro de Be Quiet And Drive*. Je... heu... jeej... Kessadire...

Est-ce que j'ai vraiment besoin de dire que Be Quiet And Drive (Far Away) est un super morceau avec un bon gros titre de merde? Non je pense que vous vous en êtes douté, malins comme vous l'êtes.

Alors, déjà ça commence avec la gratte seule. Je sais pas comment ils ont fait, mais t'as l'impression qu'elle a été enregistrée dans les années trente (très bizarre comme impression). Ce passage est brisé par la respiration de Chino Moreno (ce qui est malaise un peu tout de même).

Le rythme sur la caisse super puissant contre balance énormément la voix de Chino, qui se situe entre le prozac et le somnifère. La basse suit la caisse de manière un peu trop obsessionnelle à mon gout, mais surtout... putain... surtout, mais cette guitare quoi. Elle fait le tout dans ce morceau, elle te tabasse, te masse, t'escagasse, te caillasse puis te rend classe. Bref, c'est un morceau ultra répétitif, mais qui est tellement bon, magique, puissant, cathédrale... Hmmmm, that is smell the flower!


IV- Ending quartet (Lotion - Dai The Flu - Headup - Mx)


Alors, Lotion. Ben c'est assez bizarre, parce que ce morceau reprend un peu de l'esthétique de Be Quiet And Drive, mais en moins bien. T'as le duo basse-batterie toujours puissants, t'as la guitare qui te fait tout le corps du morceau, des breaks intéressants... Mais c'est aussi un morceau répétitif. Bref, c'est Be Quiet and Drive en moins bien, mais ça reste coolos carlos (et t'as un passage de basse ultra fun vers la fin).

Dai The Flu, c'est le genre de morceaux qui montrent que Deftones c'est cool. Une batterie puissante et lente, le chant à deux à l'heure, la basse ultra-ronde et la guitare stratosphérique qui t'envoie en l'air. Cette même guitare est d'ailleurs vachement intéressante par son absence dans les couplets. Elle se contentera de misérablement gémir en fond sonore. Malaise? Oui j'ai dit malaise, mais Deftones, c'est pas fait pour ceux qui aiment qu'ont leur chante l'amour. C'est fait pour les guignolos amateurs de café et de réflexions Baudelairiennes (non, moi non plus je sais pas vraiment ce que Baudelairien signifie, mais j'essaie de faire illusion).

Headup, c'est le genre de morceaux qui montrent que Deftones c'est pas toujours cool. Ils sont dans un délire dans lequel ils sont pas vraiment bon. C'est du de la vieille saturation dark et cradingue. Le problème, c'est que Korn et Alice In Chains le font mieux, nettement mieux. Après, on peut tellement kiffer Korn et Alice In Chains qu'on aimerait que Deftones fasse comme eux, mais moi j'aime pas. Ça me dérange quand un groupe qui a une vraie identité musicale vient mettre son nez dans celle des autres (l'identité, hein, rien de sexuel). Surtout pour même pas assumer ça jusqu'au bout, avec un passage pseudo-intello d'une minute et demi en guise de fin (je la ramène, mais j'ai bien aimé cette fin de morceau, mais merde, c'est pour le principe que je gueule aussi là dessus).

MX vient quand même rattrapé ce Head Up un peu dans les choux. Alors, il faut pas se fier au début un brin rudimentaire du morceau, et se concentrer, d'abord, sur cette basse ultra-obsédante. Ce morceau, c'est la dichotomie (hop, j'ai gagné le point mot utilisé deux fois dans l'année (en gros, c'est la comparaison entre deux éléments qui sont différents)) entre l'académisme (le refrain) et la créativité (le couplet). Le refrain est très simple, avec un duo basse-batterie puissants spécial métal staïle, et une gratte bien agressive comme il faut. La bonne originalité qui vient en faire un super refrain, c'est le chant, littéralement, passé sous la flotte.
Le refrain, tant qu'à lui, prévoie de l'évolution de Deftones. Une guitare qui en branle pas une, une basse qui vient compenser ça, une batterie pas si con que ça, et des petits délires électros (là, l'ajout d'une voix féminine qui répond au chant de Chino).

Oh, et que vois-je? Ça fait un quart d'heure que j'ai oublié mon disque dans le bouffe CD et... Wait... Wat? Mais, mais, c'est un enregistrement de quand ils étaient bourrés? [Une recherche sur les internets plus tard]. Ah oui, Bong Hit, quand on traduit c'est Tape le Bang... et quand on tape dans un Bang ça fait Bang* (*si vous n'avez pas compris, c'est que vous avez une vie saine, et je vous encourage à continuer dans cette voie).

Dix minutes plus tard, on a le droit à un autre morceau caché. Je pense que là, les Deftones se sont dit qu'ils allaient la faire burnée en planquant deux morceau dans l'album... Bon, après, y'en a un qui est musical, mais passons. Apparemment, ce morceau s'appelle Damone et... mouais, il est sympa. Rien d'incroyable, c'est un très bon morceau caché puisqu'il est plutôt insignifiant. Pas mauvais, pas bon, on l'oubliera très vite. C'est quand même dommage de terminer comme ça Deftones, non?






Conclusionnage

Alors, Around The Fur c'est, à la fois, un très bon album et un album foireux. T'as des morceaux mythiques (My Own Summer, Be Quiet And Drive), des morceaux très bons (Dai The Flu, Around The Fur), mais aussi des putains de doigts d'honneur (Lhabia, Headup). Il vaut mieux le prendre comme un recueil de morceaux, à cause de son manque de cohérence, et son inégalité. Parce que oui, un bon album, c'est aussi un album où les morceaux on une espèce de cohérence entre eux (ça peut être de tout petits trucs, mais c'est important), mais ça passe aussi en ayant des morceaux de qualité du début à la fin.





Que ton swagg s'étende jusqu'à Jupiter, je te souhaite une bonne soirée cher lecteur.


PS: Horreur musicale bonus, si vous aimez saigner des oreilles.

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