Stupeflip, la totale!

Alors, on va bien commencé ce triple track by track. Les Fans de Stupeflip, c'est des nazis. J'ai jamais vue des personnes aussi agressives et pédantes; en général, ces braves gens vont te dire un truc du genre: "Mais tu ne peux pas comprendre le Stup'. Moi je peux, je les suis depuis le début, je suis un trüe über, tu vois; j'ai même un crayon Titi, et un T-Shirt du Crou que j'ai achetés sur le Stupermarché!". En bref, j'emmerde grassement ces braves gens.

Mais alors, pourquoi je vous parles d'abord des fans... et bien tout simplement parce que je ne veux pas que vous écoutiez ces personnes toxiques (de toutes façons, le fan il faut jamais l'écouter). Il est possible d'écouter Stupeflip sans se croire supérieur au reste de la population. Oui! Je le dis et répète. Gneuh? Hein? Kessadire de Stupeflip? Bon, il va falloir que je vous présente les bonhommes alors. Tout simplement, c'est un groupe de Hip-Hop/Variété/Punk/Métal/Hardcore/Pop/Electro/Rock'N'Drôle (oui ce terme est laid) qui font de putains de concepts-albums. "Han mais alors, tu veux faire un triple Track-By-Track parce que tu kiffes tout leurs albums et que t'es pas foutu de choisir entre les trois, hein crevard, hein?". Et bien non, j'ai pris les trois albums, tout simplement parce qu'ils se suivent entre eux... *Toussotements gênés au fond de la salle*, non mais chronologiquement, évidemment qu'ils se suivent, bande de crétins. Mais là, les albums sont construits pour se suivre musicalement les uns les autres.


Ces gens ont une vraie identité. C'est juste qu'en tant que gros fans de The Residents 
ils n'aiment pas le révéler, c'est tout (si on cherche deux minutes, on trouve 
quand même l'identité du Stup Crou (contrairement à celle des Residents)).


Et vue que je suis une tâche en intro, sans transitions, on passe au premier album de Stupeflip. Ah mais je n'ai aucune race madame, je le sais, oui, oui, je suis un immonde flemmard, un sac, un branlos, oui oui oui... Bon, je peux commencer?



A- Stupeflip... de Stupeflip (ben ouais).

22 titres sur ce premier album éponyme (lol je fé dé fot), ouais c'est une grosse bestiole. Bon, t'en as 7 qui sont des trames musicales d'ambiances toutes bête ou du texte sur la mythologie Stupeflip 
(on va en parler de cette mythologie, ne vous en faites pas), mais quand même!


Stupeflip de Stupeflip sort en 2003, après le succès (relatif) de Je Fume Pu D'Shit et de son clip débile. Le groupe est alors considéré  comme une bande d'aliens qui envoient chier tout le monde. Et d'ailleurs, c'est un peu ce qu'est Stupéflip (Ardisson + Stupéflip, ou l'histoire d'une bien triste affaire (qu'un exemple parmi tant d'autres dans la tournée promotionnelle du CD)). Bref, c'est avec une bien sale image que ce CD est tombé dans les bacs. Bon, le CD défonce, et c'est ça qui restera dans les mémoires. Et les doigts d'honneur, ça fait parti des trucs qui manquent aux médias, donc quand on en voit il faut les savourer.



I- Le Crou Ne Mourra Jamais (JAMAIS TU ENTENDS!).

"Le Stupeflip Crou ne mourra jamais!" et baaaaam, mange-toi ça dans la gueule! Oui, ça commence comme ça, t'as un type qui dit ça, puis les mecs se mettent à bourrer les instrus. Derrière, on reconnait quelques hurlements aléatoires et de petits scratchs. C'est très simple, ça fait rentrer dans l'ambiance direct, c'est une intro quoi. Bon, après ça décalque un poil la gueule, mais ça fait bien son boulot d'intro.


II- Stupeflip (sur l'album Stupeflip (de Stupeflip (impossibru)))

Tout simplement, le morceau signature du groupe. Si tu connais Stupeflip, tu connais ce morceau. Si, j'te jure! Alors, au niveau du texte, on nous annonce un truc original, débile et bien pensé (si j'te jure (je m'emmerde même à l'écrire pour que tu captes bien ça (parce que c'est important (et viens pas me déféquer dans les bottes (ou je rajoute des parenthèses (parce que c'est important quand même que j'insiste là dessus)))))). En un refrain, le groupe se décrit: Original, débile et bien pensé (t'as vu comment que je me répète)... Ouais j’enchaîne!

Il n'y a pas que les paroles que montrent le visage du Stup, la musique illustre même mieux l'esthétique du groupe. Un orgue très sec et brutal, une boîte à rythme bourrine, et quelques samples qui se barrent en couille pour donner de la consistance à tout ça. A côté, t'as le duo vocal King Ju/Cadillac qui hurlent comme des gros crados. C'est tout simple, c'est direct, ça présente ce que peut faire le groupe, c'est le morceau démo de la bande quoi. Sans être grandiose, ce morceau présente le Crou (oui j'aime me répéter)...

Je sais pas pourquoi, cette photo de King Ju me fait toujours marrer...


III- Présentation du Crou (#accentangliche)

"Gneu? Je croyais que le Crou l'avait fait avant!" Wowowowo, tout doux mon enfant. On parle de Stupeflip là, ils ne se laissent pas lire asusi fcamieelnt. On nous présente Flip, Pop-Hip et King Ju. Alerte spoiler, les trois sont la même personne. Ce sont juste trois penchants de la personnalité scénique de Julien Barthélémy (oui, c'est son vrai nom, désolé de péter un peu la magie): Flip (qu'on ne voit presque plus après (mais dont on peut sentir la présence fantomatique sur des morceaux comme l'Enfant Fou (du second album))) est son penchant angoissé, Pop-Hip est le penchant naïf et plein d'espoir, et King Ju est l'enragé révolté de base. King Ju hait tout le monde, King Ju te vomis dans la bouche, mais après il te fait un câlin parce qu'il est sympa quand même.

Musicalement, c'est très basique. On nous balance un texte parlé, un beat tout con, et une mélodie glauque. On reste dans l'ambiance zarbi quoi.


IV- Je Fume Pu D'Shit (c'est passé sur MTV ce truc...)

Ben... c'est le morceau qui a fait connaître le Crou... Hein? Oui, je trouve que c'est un peu de la merde. Hein? Je dois développer? Han, fais chier.

Alors là, on tombe dans ce qui me fâche dans les albums de Stupeflip: Pop Hip, putain sa race. Alors, tu place un synthé pourrave à la Jacnoun beat pourrave à la Jacno, un chanteur avec une voix toute enjouée que t'as envie de baffer (très très fort) et des paroles ultra naïves (à la Jacno); et t'as Je Fume Pu D'Shit. Alors, ce que je vais dire va vous étonner, mais sur ce morceau Stupeflip était en duo avec Jacno. Bon, d'accord, on sait que vous kiffez les vieux sons dégueulasses des années 80 Stupeflip, mais c'est pas le cas de tout le monde. Et moi c'est pas toujours mon cas, donc, pour savourer Je Fume Pu D'Shit, je la prends au second degrés. Et au second degrés, il devient carrément drôle; ce qui est dommage ce que c'était pas le but visé...

PS: Si vous kiffez Je Fume Pu D'Shit, mais genre vraiment, écoutez du Jacno... Oui, je me répète, mais voilà, c'est pour vous que je dis ça. En fait, même si vous aimez pas ce morceau écoutez un peu de Jacno, c'est bon pour le poil.


V- J'Refume Du Shit (ouais, non, celui là il est indiffusable sur MTV hein)

Plus de synthé pourrave, plus de beat trouvé à Monoprix, plus de sample tout mignons et de gratte débile, plus de duo avec Jacno. Oui, c'est une totale opposition à Je Fume Pu D'Shit, et oui c'était évident, mais je me devais de le dire, donc caca. Et devinez-quoi, je kiffe ce morceau. Voilà. On a un beat ultra-lourd, une mélodie de l'angoisse totale, des samples de violons dramatiques,  et le sens de toutes les paroles sont inversées. Bref, dans ce décors dégueulasse, il ne manque plus qu'une chose: Cadillac qui gueule comme un porc, avec MC Salo qui raconte des trucs au hasard. Entre les "fon-fon", les samples de violons et les bruits de porte, ce morceau est un doigts d'honneur à son prédécesseur. Bon, ça n'en fait pas un morceau grandiose, mais il se laisse écouter.

En général, quand vous l'entendrez parler, vous entendrez aussi "Ta Gueule". Et vous aussi vous le direz, beaucoup...


VI- Explication N°1 (perso, gé ri1 conpri lol)

Non, ce morceau n'explique rien. Par contre le Crou veut que vous preniez tout ce qu'ils racontent au premier degrés... Non, c'est pas toujours une bonne idée. Par contre, au niveau de l'ambiance, ben cette transition est vraiment cool. Les voix sont bien traitées, la trame sonore est agréable et marche bien avec le propos.


VII- L’Épouvantable Épouvantail (agrougrou)

Ce morceau me pose pas mal de problèmes pour tout vous avouer. Je sais que je le kiffe, mais je comprends pas pourquoi. La gratte est mise en avant autant que possible, le beat est très con, les petits bips qui accompagnent mettent un peu d'épice là dedans, mais franchement, c'est rien de très folichon. En fait, ce qui est jouissif, dans ce morceau, c'est qu'il est méga crétin. Ça gueule (mais à s'en déchirer les cordes vocales), ça bourrine de partout... et ça marche. Alors ouais, on peut en demander plus au Crou, mais ce morceau est sympa... malgré tout.

Je kiffe ce pseudal. J'imagine son frangin, s'il se met à mixer, ça donnerait "MC FDP"
... bon, c'est toujours plus classe que DJ Lethal, mais voilà.


VIII- Naissance de la Région Nord (Hein, quoi? Mais kessadire? Gné Comprend pas...)

C'est l'intro de Les Monstres. Oui, j'ai dit "de Les Monstres" et alors? On dit bien "de Les Nuls", donc voilà. C'est juste des bruits de peluche et une berceuse quoi.


IX- Les Monstres (Grouuuugrouaaarrgh)

Très très sale, merci maître!
(Putain, je l'ai placé... j'suis un Dieu...)

Retour de riff très gras, de beat très con... Mais là c'est en mieux. T'as le synthé qui va prendre le rôle d'une basse, t'as des samples de violons qui font bien film d’horreur à deux balles, le chant est bien caverneux comme il faut, et t'as pleins de petits samples qui font peur mais pas trop. En fait, c'est ça qui domine l'ambiance de ce morceau, le "Qui fait peur mais qu'un peu". Un peu comme un vieux Resident Evil, cette pression très légère donne une super apparence sur le morceau. C'est de l'horreur pour gosse, de l'angoisse avec un chocolat chaud, et c'est trop rare quand c'est bien fait pour ne pas en profiter.

Ouais, c'est Cadillac. Les pseudos, c'est comme les lapins, ça se reproduit très vite mais y'en a peu qui survivent longtemps...


X- Crou Nostalgie (Aucun rapport avec la radio du groupe NRJ (mais aucun))

Là, c'est une des ritournelles qui restent le plus en tête que je connaisse (ritournelle qui sera reprise plus tard dans l'album avec la Bavure de Pop-Hip). T'as un gros beat, un sample de violon tout bête, un peu de synthé, quelques effets, le tout caché sous une espèce de voile. Ça donne une ambiance ultra vaporeuse, ainsi qu'une pause dans le bourrinage de ce milieu d'album.


XI- Avertissement (le morceau d'après fait mal)

C'est Pop-Hip qui se fait engueuler... voilà voilà... Autrement, il fait beau chez vous?


XII- Carry On (putain mais même le titre de ce morceau pue)

Vous savez ce que je déteste le plus au monde? Et bien je vais vous le dire. C'est le putain de rock californien de mes deux. Vous savez, tout ces groupes à la con comme Greenday, Sum 41 (qui sont canadiens), Linkin Park ou The Offspring où t'as l'impression que le chanteur gueule comme s'il était derrière une porte, dont le groupe n'est pas foutu de composé la moindre ligne sans s'auto-pomper, et surtout qui a vendu des disques en faisant de la merde et dont les gens croient encore que c'est de la bonne zick. Non mais je ne vous en veux pas, juste, quand c'est de la zick de ce genre, téléchargez illégalement et aidez les gens à télécharger illégalement, même si vous kiffez. Parce que les branquignoles qui ont composés ces morceaux méritent rarement leur royalties.

Hein? Ah mais oui, je suis de mauvaise humeur, et alors?

Bon, Carry On, c'est la caricature de ces saloperies. Des paroles qui n'ont pas de sens MAIS qui contiennent Friends, Job et Dreams (en 10 mots quand même). On a aussi une espèce de gratte qui doit se jouer en déplaçant deux doigts sur tout le morceau, King Ju prend une voix de gros teubé pour chanter, on se choppe un rythme de batterie ridiculement simple (une croche, on l'entend dans 90% des morceaux (c'est le test de la croche que je l'appelle (c'est un peu comme le test de Bechdel (sauf que là ben ça fait passer les batteurs pour des crétins)))).

Alors, Carry On, tu l'écoute, tu écoutes après du Limp Bizkit (douchebaaaaag fak you fak you fak you up) (n'importe quel autre groupe foireux de ce mauvais genre passe (mais j'avais envie de tacler Limp Bizkit (non mais sérieux, leur DJ s'appelle DJ Lethal (putain DJ Lethal quoi (pourquoi pas MC Yolo D4ark S4asuke du 69 TKT TMTC tant qu'on y est (et ces gens gagnent de l'argent, du vrai avec ça (il y'a des gens qui aiment ça sincèrement (j'te jure)))))))), tu compares... et tu rigoles. Juste, tu te pisse dessus. Sincèrement, quand ça va mal, je fais ça. Et la vie devient un sentier rose rempli d'amour!


Vous jouez au frisbee avec un album de Limp Bizkit/Tal/Evanescence/Christophe Maé/[beaucoup 
trop d'autres brigands pour que je puisse tous les citer], vous attendez 24 heures et vous aurez
 ça comme animal de compagnie. Ses larmes soignent le cancer, sa laine est hypoallergénique 
et il ne fait pas caca.


XIII- Comme Les Zot' (sales copieurs)

Alors, Comme Les Zot', c'est assez particulier, puisque c'est le Rockollection à la Stupeflip, et ils prennent comme sujet la musique française. Incluant ce qu'elle a de débile et d'improbable. Ça marche sur un beat tout simple, avec des imitations miteuses, un synthé qui se prend pour un manège. C'est un peu entre l'hommage et la parodie gentillette et... ça fait marrer puisque ça tape sur des références qu'on a tous. C'est pas transcendant mais c'est drôle quand même.


XIV- Media Terror (avec de vrais morceaux d'animatrice de Nova)

Voilà, j'aime cet intermède parce que y'a la voix de Mélanie Bauer dedans, que Mélanie Bauer c'est une animatrice de Nova, et que Nova c'est cool. Bon, l'extrait ne lui rend pas justice, mais voilà. Bref, bisoux! Hein quoi? Ah ben... c'est une transition voilà.... herm, autrement, il fait beau chez... vos parents vont bien?


XV- L.E.C.R.O.U. (citation mythique: "On dit que pétrir c'est modeler. Moi je dis que péter, c'est démolir." Merci MC Salo, merci! Cœur avec les doigts!)

Et c'est l'occasion de voir un duo avec un pote du Stup, Mangu (oui, c'est un peu lol nichon-Caraïbes Mangu, mais c'est rigolo). Alors, ça parle du début de la réussite pour Stupeflip et ça raconte du vieux n'importe quoi aussi (spécialement quand c'est Salo). Le beat est plutôt classique, bien que sympathique et plutôt complexe (particulièrement à la fin où il devient vraiment cool); la ligne de synthé en mode "clavecin" (un piano alto (aiguë) de la Renaissance) est très classique aussi pour du hip-hop, il ne sera dérangé que par quelques petits pianotements d'un autre synthé. En fait, ce qui va faire que c'est un morceau de Stupeflip, c'est le bordel ambiant sur le chant. On a quatre chanteurs qui se tapent chacun son petit refrain pépère. Et c'est le genre de morceaux qui fait méga du bien, puisque c'est débile et rafraîchissant(e) (ouech, private joke!). Surtout dans un album qui peut être lourd par moment, ce morceau est une pause.

J'ai trouvé ça en tapant Soda Vodka Papaye Rafraîchissante... je recherche vraiment des conneries...


XVI- Création de la Deuxième Ère du Stup (beaucoup de texte pour une minute)

Alors, c'est un morceau de transition, mais cette fois, je vais m'étendre un peu dessus. Ce morceau, c'est l'occasion de taper un petit point biographie. En fait, c'est le morceau lui-même qui le fait. C'est la suite au début du succès avec Je Fume Pu D'Shit. Donc, si on prend le crou au troisième degrés (donc, "c'est vrai après interprétation"); la menuiserie représente le lieu saint de Stupeflip, c'est l'endroit où le groupe se retrouve, ce lieu lié à l'artisanat et opposé à la société et aux grosses entreprises. Fabien Pollet, représente la figure d'autorité décédée. Suite à quoi Stup (facette angoissée de King Ju) s'isole, et on sous-entend qu'il fume du shit toute la journée en écoutant de la zick. Mais surtout, il crée la première ère du Stup, c'est à dire la création de sa culture musicale (qui va quand même de Lio à The Pretenders en passant par le Wu Tang Clan). De l'autre côté, Rascar Capac (référence à Tintin, mais surtout à un Dieu vengeur et tueur (=King Ju énervé qui bouffe des enfants)) travaille (sous-entendu sur de la zick). Ce qui donnera la deuxième ère du Stup, c'est à dire le début du groupe (avant ce premier album). Donc, en interprétant, je ne prétends pas avoir la bonne interprétation, je peux me planter même si je pense avoir raison, Stupeflip est né suite à une certaine forme de dégoût de la vie suite à un décès... ouais, c'est pas très joyeux, surtout pour un groupe aussi drôle. Mais aussi, on peut comprendre qu'avant de se lancer dans la zick, le Crou s'est forgé une culture musicale monstrueusement vaste (la deuxième ère du Stup étant le début des choses sérieuses, vous l'aurez compris).

... putain, en fait j'ai été méga long pour une piste d'une minute...


XVII- A Bas La Hérarchie (#drapeaunoire #arnarchistesmangeursdebébés)

Alors ça, c'est le morceau qu'on écoute quand on vient de se faire virer. Ça commence par une discussion très professionnelle, qui se termine par "Aller vous faire foutre". Le ton est donné, c'est: Niquez-vous, des grands coups de pieds de biches dans la rotule, des coups de boule dans les boules, et bill. [Suite à cette phrase, l'auteur a subi une embolie cérébrale].

Poufpouf, je me reprends. Au niveau des paroles, l'idée c'est "Le travail c'est la servitude de l'homme moderne, et les patrons c'est des saloperies". Sur la zick, on tombe un duo basse/batterie ultra agressif, et sur une gratte ultra saturée, le tout accompagné d'un ogue ultra-angoissant. Le chant se fait hurlant, déchiré... bref King Ju dans toute sa puissance. En fait, ce morceau ne marche que sur un seul truc, l'efficacité. Tout est efficace et rien. Rien ne te surprend vraiment (sauf la fin, à peu près), mais tu continues à écouter, réécouter, grâce à ce duo basse/batterie obsédant. Et bon, c'est bourrin, donc ça fait du bien!



XVIII- La Bavure de Pop-Hip (ou plutôt la baffouille de Pop-Hip)

"Seven years ago but it's yesterday". Étonnement, quand j'ai tapé ça sur Google, ça m'a très vite donné un lien vers un topic de JV.com. Un topic qui a bidé, en plus. Donc, je vais tenter de l’interprétation ninja. On est en 2003, et on doit revenir 7 ans en arrière, donc en 1996. Avec un peu de piffomètre à logique hasardeuse, on parle d'un mort. Alors, si c'était quelqu'un dont le Crou Stupeflip est proche, j'ai pas moyen de savoir, sauf si c'est Fabien Pollet (dont il est fait référence dans La Création de la Deuxième Ère du Stup). Si c'est une personnalité connue... le plus probable est Tupac. Ouais, putain de Tupac, genre le mec qui faisait du rap et qui s'est pris une balle gratos dans le buffet. Bon, ce qui me fait dire ça, c'est juste que Tupac fut quand même une icône du rap et qu'il est mort en 1996... est c'est tout. Donc peut-être que le crou était fan de Tupac et que ce morceau est un hommage... ouais c'est assez scabreux comme proposition, mais ne sait-on jamais.

Ces paroles énigmatiques sont chantés avec une voix embrumée et rêveuse. Une voix qu'on attachera à Pop-Hip (on va attendre pour lui dire "Ta gueule"). La musique s'étale sur un synthé qui vient pousser une mélodie de manière occasionnelle, sur une basse enrobant tout le morceau, une batterie mortellement calme, et une gratte apaisée. Le morceau se passe dans un calme absolu. On a le sentiment d'être au paradis... jusqu'au moment où...


XIX- The Cadillac Theory (très très développée comme théorie)

..."ça fait rigoler tout le monde, alors qu'en fait c'est pas drôle." KAKAAAA KAKAAAA!!! KAKAKAKAAA!!

Oui, Caca. The Cadillac Theory commence en hurlant Caca. Alors, ça se place entre le rire incontrôlable et l'envie de hurler "Cadillac surchie du fond du caca" au hasard dans la rue. Bon, à part ça, sur le texte... heuuu... ce morceau est une longue série d'allitération. Ça sature de partout, la basse veut rien dire, le beat est cheapos, et on a des mouches comme accompagnement musicale. Oui, des putains de mouches ("et quand y'a Ju... y'a des mouches..."). C'est n'importe quoi, c'est débile... et ça fait rire les gros gamins de mon genre.

"Mettre du Charb" check!


XX- Passe Mon Truc (Cassdédi aux DJs)

Ouais, c'est un morceau anecdotique là. Il est répétitif, prise de tête, pas drôle. Les samples sont trop nombreux et donnent un effet ultra-bordellique. Le tout mis sur la base rythmique insupportable, et le clavier casse-couille; ça en fait un morceau super-naze. A la rigueur, vous pourrez peut-être l'oublier et ne pas l'avoir dans la tête en grognant si vous ne l'écoutez pas, c'est mon principal conseil (oui, c'est un morceau que je hais). Bref, on passe au suivant, hein?


XXI- Stupeflip Home Version (Fait main, avec amour!)

Alors là, c'est un remix de la version qu'on a eu plus tôt. En gros changement, la boîte à rythme percute plus fort par rapport au reste, une mélodie d'orgue aigüe se tape l'incruste, et quelques petits samples donnent une impression de "Bricolé à l'arrache". Cependant, c'est une bonne alternative pour un morceau signature, et il présente presque mieux le groupe que la première version. Surtout avec les extraits "aléatoires sa race". Mais bon, rien d'indispensable et de fou... ben ouais!


XXII- Annexion de la Région Sud (oups, je m'ai juté dessus...)

Alors là, là MAIS PUTAIN LA!!! En fait, c'est ce morceau qui m'a fait comprendre à quoi j'avais affaire en écoutant Stupeflip. Quelque chose de nettement plus gros qu'il en a l'air. C'est ce genre de morceau qui fait leur VRAIE marque de fabrique. Ces morceaux ultra ambitieux, ultra sombres, ultra précis et vastes, des morceaux Cathédrales de l'improbable.

Les paroles commencent avec de vieux "Tiens, prends ça dans ton c*pib!*. Tiens, prends ça dans t*bip* cul!" supra cradingues. La nappe musicale est basée sur un beat lourd et lent qui emporte tout sur son passage: Calmement et implacablement (avec un petit frisé sur la caisse clair du plus "bel" effet). La mélodie se fait avec de petits sons aiguës angoissant, qui donne une impression de ralentit total. On a l'impression d'être dans une espèce de cauchemar halluciné: Entre la réalité et la défonce. Tout ça se déroule tout au long sur le chant, d'abord stone, ensuite calme, puis fou furieux sous hélium. C'est très lent et développé, et très stable. Ça nous donne une impression globale ultra bizarre. C'est un morceau qui t'enlace avec ses tentacules tel un kraken... C'est impressionnant, surtout pour un groupe qui a fait J'Fume Pu D'Shit (tout de même, je le rappelle).


B-Stup Religion (oui monseigneur, très sale monseigneur)


Stup religion. Presque aussi gros que son grand-frère, il a 20 titres avec 8 morceaux de transitions/mythologies. Le temps a passé, et Stupeflip commence à avoir des emmerdes avec son label (BMG (Bad Marketing Group, ils ont aussi plombé les Wampas à une époque)).


Alors, en 2005, on arrive dans une période un peu particulière du Crou. Les gens ne se sont pas bien rendus compte qu'ils n'avaient pas affaire qu'à de gentils troubadours qui balanceront leur "J'Fume Pu D'Shit" encore et encore. L'éclectisme n'est pas une manœuvre très intelligente quand tu veux vendre, surtout quand tu saborde ta communication. Ce qui fait que 1° Leur Major (BMG, je le répète) les plante lors de la sortie de ce second opus. 2° On ne sait pas où placer Stupeflip, ni quoi foutre de leur zick. 3° Seuls les fans hardcores surveillent le groupe. 4° Stup Religion n'aura même pas le droit à sa promotion: Cet album a été vendu à moins de 5000 exemplaires, BMG rompt son contrat avec Stupeflip... Ce CD aurait dû tomber dans l'oubli... s'il n'avait pas été si bon.


I- Intro (chose que je ne sais définitivement pas faire)

Alors, dès le début, cet album est pour les fans. On retrouve la ritournelle dégueulasse d'Annexion de La Région Sud (le dernier morceau de Stupeflip (l'album, hein (pas le groupe, ils en ont fait pleins après))). D'ailleurs, c'est grâce à cette sale habitude que je suis en train de faire un article de 30 pages [34 pages sur Openoffice avec les images]. Et c'est le moment où je dois vous avouer un truc... Stupeflip, tu écoute tout d'affilé. Point-barre. Tu te réserve un peu de temps et tu te fais les trois albums. Ils ont été pensés comme ça, donc tu le fais... OKAY? C'EST POUR TOI QUE JE DIS CA!! DONC TU LE FAIS§!!!!§§ BISOUX§ §. ONE!! UGVFE UHBOGE JKB ??§§§!!.

Herm... désolé. Bon, sur le texte, c'est bateau. La musique tient à se démarquer très fortement de l'ancien album, en étant plus lourde et plus étrange qu'avant. On remarque l'utilisation de samples du Crou lui-même, déformant leur voix de manière obscène et cradingue. On comprend que cet album sera moins punk dans l'esprit, plus travaillé, et surtout plus étrange et bourrin.


II- Krou Kontre Attakk (tiens, ça me fait penser que si jamais ils font un duo avec le Klub des Loosers... ça ferait le meilleur morceau de tout les temps! (Ouais, aucun rapport.))

Cette fois, ce morceau est dédié aux nouveaux venus. Il montre tout ce que le Crou peut offrir de mieux. C'est à dire, du nawak, du bourrin et du hip-hop perma-trash.

Le tout commence sur un "Alors quoi, quoi, tu veux tester Stupeflip?" et juste derrière les grattes s'excitent comme des chiens sur des meubles (très sale). Pour soutenir tout ça, on se retrouve avec un rythme ultrasurpuissant (double croche à la grosse caisse il me semble (c'est à dire que ça tape beaucoup (très très sale))). Enfin, j'ai beau écouter, et même si je sens qu'il y'a une basse, elle est là, c'est forcé, mais elle englobe le tout. Le reste est tellement ultraviolent (très très très sale), que la basse n'est qu'un son fantomatique, plus ou moins, la gratte et la batterie, leur donnant encore plus de puissance. Bien entendu, ce morceau n'est pas qu'un bourinnisme basique. En fait, derrière, on trouve pleins de petit samples, de petits moments de piano, des petites éclates un peu aléatoire... mais c'est tellement le merdier que c'est impossible de les déceler sans se concentrer (merci maître (attention, contenu hardos (un brin quand même)). Et bon, ça renouvelle un peu leur morceau signature, ça met la patate, ça permet de provoquer des moshs dégueulasses en concert (apprend jeune homme, apprend), donc oui, c'est bien défoulant comme morceau, un peu par défaut, mais bon. Ça fait toujours plaisir.


Jusque là, je juge avoir été un peu trop sage avec les images à la con. 
Donc ça, c'est American Psydoge. Oui ça me fait rire...
Derp...


III- Stup Religion (avec un foie imbranlable)

Le tout commence avec avec la ligne de sythé "basse", qui ne bougera pas d'un poil de tout le morceau. Il avance inébranlablement pendant tout le morceau. Il est accompagné par un beat plutôt passe partout, mais qui n'est pas trop naze donc ça va. Assez vite, la voix de King Ju sous morphine débarque. Cette voix se fait accompagner par une ligne de synthé plus aiguë, et d'autres voix qui sont sous putain de xanax ("Stup a changé ma vie!"). C'est un morceau qui fonctionne beaucoup sur le duo sample/synthé obsessionnel, qui sera soutenu par les voix.

Les champs lexicaux et musicaux de la secte est beaucoup utilisé. Déjà, l'obsessionnel est au centre de la composition avec la perma-répétition (il fallait l'inventer ce mot, hein?) des synthé aiguë/basse, du beat inflexible et des samples. Au niveau du texte, c'est pas subtile le moindre instant puisque ça balance direct de la "foi inébranlable", on nous parle du religion qui rend les gens complètement gueudins, on se demande s'ils iraient "jusqu'à donner leur vie" au Crou. Alors... maintenant, devinez ce qui mélange les dogmes et la musique. Oui, les fans, bravo les mecs! Donc ce morceau se fout allègrement de la gueule des fan, en leur disant qu'ils sont cons comme des adeptes de sectes. Oui, le Crou n'aime pas les fans, et grand bien leur en fasse, puisque les fans c'est des boulets. (non mais cherchez pas, y'a pas d'autres interprétations possibles, c'est un gros "Vous êtes fans de nous? Mais... mais, vous êtes con! On veut juste que vous appréciez notre zick, mais pas que nous vouiez un culte, bande de plots!"). Sincèrement, j'adore ce genre de message, puisqu'il ne trash que les "trüe hardcore de le groupe" et pas ceux qui adorent leur zick SANS dire que c'est le must du must et que c'est impossible de faire mieux (il est toujours possible de faire mieux, c'est ce qu'on appelle une "évolution" de manière vulgaire, bande de gens vulgaires).


IV- Les Clés du Mystère au Chocolat (à ne pas confondre avec les Trésor de *biiiip (pas de pub gratuite naoooon)*)

Ben c'est un mélange entre mythologie, transition et autobiographie ce morceau. On nous parle d'un mystère au chocolat (ouais, okay, why not, si tu veux gars). Ça nous parle des débuts de la reconnaissance médiatique du Crou, et c'est pas très joie. Ça nous parle de Stupeflip qui se fait trasher parce qu'ils se sont fait mettre en avant par une maison de skeud. Ouais, voilà voilà, donc la bonne musique n'a pas le droit de se vendre, joie et poneys...


V- Mon Style en Crrr (un peu le même style que la moitié de mes vinyles... saloperie de gens qui font pas gaffe aux galettes)

Alors, je sais pas pourquoi, mais c'est mon morceau préféré de Stupeflip. Tout me semble bien foutu là dedans. T'as une gratte ignoblement cradingue, mais elle est pas trop forte ce qui fait que tout s'entend. Le beat est assez épuré , ce qui fait qu'il n'envahit pas tout non plus. Les samples sont respectueusement placés un peu de partout et soutenus par un petit synthé qui sent bon le M.I.D.I. dégueulasse. Au niveau du texte, ça trash-talk gentiment, mais c'est surtout de l'allitération et de l'assonance de tout partout. C'est tout con, mais c'est efficace...
Et c'est absurde, je ne sais pas comment je peux l'expliquer mais c'est mon morceau préféré de Stupeflip.

Okay, let's do this! (je commence à perdre doucement la raison j'ai l'impression)


VI- Le Miracle (si jamais quelqu'un dit que Le Miracle sera quand je sortirais un article en moins d'un mois... et ben... et ben je serais pas content T_T)

Heuuu... c'est un intermède, dans une auberge... C'est débile, c'est rigolo, c'est du lol en barre, et ça permet de faire une transition entre Mon Style en Crrr et Stup Dance. Ouais ouais... voilà, ça fait son travail.


VII- Stup Dance (moi non plus j'aurais jamais ma villa sur la Côte d'Azur TnT) (j'écris ça alors que mon neveu écoute des berceuses à côté, mode hardcore activé!)

Stup Dance part dans le lard en cognant directement avec son refrain et son gros beat. King Ju gueule comme un porc dès le début. On se retrouve avec des bourdonnements dégueulasses en guise d'accompagnement musical. Alors, aux paroles, c'est pas mal de l'allitération, sauvage, du nawak, du gueulage de gens aléatoires (dont une certaine Hélène et d'un certain Reverb-Man). Alors, j'ai tenté de danser le jerk sur cette musique pop, et c'était hardcore. Bon, le fait que mon neuveu écoutais La Ferme de Mathurin juste à côté a rendu la tâche encore plus stupide et compliqué, mais quand même...

Bref, Stup Dance, tu bois, tu dance, tu rigole, c'est bon enfant, ça braille et ça fait rire les chenilles et les chevaux!


VIII- Une Bonne Correction (#le taquet dans la bouche) (cette fois, mon neveu regarde Peppa's Family et la Maison de Mickey (au passage, Peppa's Family c'est complètement magique/débile))

Alors ça, c'est génial. C'est un morceau de transition où Pop-Hip se mange de grands coups dans la gueule, alors qu'il présente son nouveau morceau sur les voitures. En général, quand je l'écoute, dans le fond de ma tête y'a un petit diable machiavélifourbe qui dit "Ouaaaaais, bouffe toi ça dans la gueule". Je la mets tout le temps trois fois de suite, et je suis toujours sur le point de hurler "BOUFFE POP-HIP!" Oui c'est absurde, mais c'est mon petit moment de magie personnel...


IX- Les Cages en Métal (presque aucun rapport, mais les morceaux où il y'a cage dedans, sont souvent cool... souvent (au passage, les jeux de David Cage sont chiant... sauf quand y'a David Bowie dedans (le métal c'est cool aussi... enfin y'a des groupes de coolos (j'aime bien le Zinc aussi, le nom de ce métal me fait rire (non, je ne dérive pas du tout pour éviter de devoir parler d'un morceau que j'aime pas, j'oserais pas (sauf si je commence à faire trop de parenthèses enchâssés))))))

Alors, ce morceau c'est:
-Des grattes cradingues qui se joue sur deux cordes (c'est énorme pour de la pop-punk californienne)
-Une basse qui brille par son absence (enfin dans mes oreilles)
-Des paroles de gros démagos de base (les voitures, ça va trop vite, c'est mal) sur un sujet dont on se branle royalement (enfin, peut-être que vous ça vous touche, hein)
-Un chant (de Pop-Hip, évidemment) digne des plus grands moments de Maître Gims
-Un beat de teubé emprunté à la dance
-Un synthé digne des pires morceaux de dance
-Un solo d'un gout extrêmement douteux

Alors là, vous vous dites que c'est un nouveau J'Fume Pu D'Shit et que Stupeflip va dans la subtilité pour faire passer un message sur l'état de la zick commerciale en France... Et bah... non. Le peu subtilité qu'il pouvait y avoir dans J'Fume Pu D'Shit a disparu totalement en deux temps trois mouvements, puisqu'ils expliquent (dans le morceau d'avant) que les programmateurs des radio vont perdre leur travail si le groupe ne fait que des morceaux méchants, et surtout t'as King Ju qui hurle à la fin "DU POGNON, ON VA S'FAIRE DU POGNON AVEC CELLE LA". Bref, ce morceau est un doigts d'honneur aux radios, à la variété de l'époque et à leur maison de disque... Ouais, c'est un peu violent quand même. Mais Stupeflip, ben faut pas les faire chier sinon ils font un morceau sur toi.

Cher internet, pourquoi quand je tape "Cage" dans google image, je fini par tomber soit sur ça, soit sur des trucs crados qui agressent mon innocence (comme ça et ça (non c'est pas pr0n, juste sale))... 
Internet, s'il te plaît, explique-moi!


X- 35 Animaux Morts (#necrozoophilielol)

Alors là, on a affaire à un presque total changement de décors. Ça reste méga-débile, mais l'ambiance est un peu plus cradingue. La gratte ultra-crado donne une sensation... sale et poisseuse au morceau. De ce dégoulinement découle directement le beat assez clair et faible. Autour de ça  le Crou met des cris d'animaux en sample et rend le tout plus cradingue avec en plus des scratchs bien cradingues des familles. C'est pas un morceau de folie, mais il est bien marrant, surtout avec King Ju qui gueule "Je me remémorrrrre mes animaux morrrrt!" *huuu* "J'les aimais d'amourrr mes animaux morrrrts." J'ai pas grand chose à dire dessus, c'est un morceau drôle, bourrin et sympatoche, c'est tout.


XI- Pop Hip's Revenge (nouveau concept, Pop Hip en duo avec Priscilla)

Bon... là je vais me fâcher. Trop de Pop Hip tue le Pop Hip. Alors là, c'est une parodie de tout ces groupes de pop-punk américain à la con (j'en ai déjà parlé avec Carry On, le douzième morceau du premier album). De la gratte sur deux cordes, du nawak, une batterie faite au schnaps, du synthé moche, de la saturation, et du Jean-Pierre qui mord le mollet de Pop-Hip. on s'en branle, on passe en hurlant "TA GUEULE POP-HIP, TA GUEULE!!!"


XII- Soulèvement de La Région Nord (je me permets de remettre le titre dans l'ordre, hein)

C'est de la transition qui se barre en cacahuète de partout, c'est glucose, c'est zarbi, c'est du blabla passé à l'envers. Mais ça fait la transition de manière élégante entre les deux morceaux.


XIII- L'enfant Fou (qui ira dans le Collège Fou Fou Fou plus tard)

Bon, quand on parle d'enfance, souvent, quand on n'écoute pas de métal, on parle de joie d'amour et de petites paillettes qui brillent dans les yeux. Et bien, Stupeflip ne voit pas les choses de cette manière. Eux, ils voient les enfants comme de petits adultes, avec leur cruauté bien à eux... Snif... c'est vrai pour les autres mais pas pour mon neveu d'abord!

Bon, je me ressaisie. Alors là on commence à tomber sur du morceau assez costaud. Déjà, le beat est super chouettos, ils rajoutent un grésillement sur ce qui est censé être le charleston (double cymbales (ce qui fait de petit "tic" dans la batterie)), ça conne une impression de ralentit sur le morceau. T'as aussi pleins de petits contre-temps super sympas, mais je vais pas trop entrer dans le détail. Les synthés se font nostalgique, cette nostalgie est totalement pervertie par les samples qui font sévèrement penser à des hurlements de fantômes. Et pour soutenir cette impression de tristesse ambiante, King Ju hurles le malheur d'un petit garçon.

Alors, si on interprète un peu, je suis quasiment sûr que ce morceau est autobiographique. Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose me dit que King Ju garde un souvenir très amer de son enfance. D'ailleurs, ce morceau vient renforcé un des gros thèmes de l'album: L'enfance. Chez Stupeflip, l'enfance est triste, fait de toi une personne brisée et te frustre. Et même si cette vision change et est nettement plus réaliste que celle de la plupart des troubadours... ben elle est carrément tristesse (bon, le morceau déboîte, mais tristesse).

"-Tu vois mon neveu, si tu ne vas pas à l'école, tu sera comme le petit garçon avec le sac à dos.
-Ça voudrait dire que je prendrais de la drogue si je ne vais pas à l'école?
-...
-...
-Pourquoi tu n'es pas un petit garçon innocent, hein? Pourquoi je ne peux pas t'inculquer cette noble valeur qu'est la flemme?"


XIV- Stup Monastère (60 prières et 60 jeunes vierges offertes!)

Le retour de la religion du Stup les gars. Dans un climat de guerre, Cadillac nous indique que tout ce qui nous sera désormais interdit sera de faire l'amour et de gagner de l'argent. On retrouve encore le motif  du fanatisme (métaphore des fans, toussah). Dans une espèce de décors (qui fait très Diablo, ma foi (ou jeu de rôle papier médiéval aussi (c'est comme vous voulez))), on nous parle de baston et de squelette qui niquent de les gens. Avec un beat tout calme, Stupeflip à toute la place pour placer son ambiance austère monacal médiéval, à grands renforts de samples et de synthé glucose. On retrouve encore le motif de l'obsession, mais cette fois, c'est plus crade, plus sombre et plus angoissant que dans la religion du Stup. Ici, la dévotion à vie n'est pas considéré comme une idiotie, mais comme un état de fait, et on sent ses conséquences s'abattre sur les fans. Bref, Stupeflip nous dit qu'il n'y a aucune différence entre un fan et un élément d'une secte, avec tout ce que ça comporte de dégueulasse et sombre.

Joie!


XV- Salo Therapy (six serpents sifflent sur vos saucissons sexuels)

Alors là, c'est un court morceau de transition. C'est Salo qui chante tout seul comme un grand... en faisant une longue allitération en "S". Ça a pas grand sens, ça trash-talk gratis et c'est rigolo.


XVI- Ce Que Tu Dois Savoir (par exemple, que l'auteur de cet article est un branleur)

C'est un morceau de transition en ambiance champêtre. Que voulez-vous que je vous dise les gars. Ça tacle un poil les maisons de disques, et c'est sympatoche patoche. Ouiouioui!


XVII- Le Cartable ((presque) en duo avec Mylène Farmer! Si j'te jure, presque!)

Alors... Vous mettez un mec qui hurle, une nana qui chante un peu comme Mylène Farmer et des synthés et vous avez le cartable. Oui, oui, c'est aussi con que ça. C'est n'importe quoi, ça hurle et c'est mignon à la foi (comme un enfant en fait) et y'a du bon gros synthé qui se choppe le Démon du MIDI (vanne honteusement taxée *check*). Voilà, c'est pas un morceau incroyable, mais c'est drôle. Et ça étoffe un peu le personnage de King Ju, ici il est montré vulnérable et essaie de faire croire qu'il est monstrueux... Snif, pauvre King Ju, allons tous lui faire des bisoux pendant qu'il essaie de nous placer des gnons dans le plexus!

Oui, je suis sûr qu'ils ont vu un cartable comme ça, et qu'ils ont pensé à ce morceau débile.


XVIII- Argent (comme dirait Zaz: "sa serre a rien lol") (retour du mode hardcore, mon neveu aime trop les comptines TnT)

Alors là, c'est un morceau à la Pop-Hip... NON VOUS BARREZ PAS! C'est un bon morceau de Pop Hip, j'vous jure! Y'a du synthé pourrave, un beat super teubé. Mais... là ça a été pensé pour bien fonctionner. T'as une espèce de petite magie du cheapos qui se met en marche, t'as un texte qui critique le fait qu'on aie tout le temps besoin de thunes de nos jours. Avec le voix voilé de King Ju en mode Pop Hip, cette petite alchimie zarbie fonctionne. Le clin d'oeil au style de Jacno est assez évident, avec une espèce de Nostalgie ultra tristounette sous le coups du synthé qui avance au radar.


XIX- Une Victoire Bien Méritée (owi, de l'epic!)



XX- West Region Inquisitor (ben oui, on est dans Stup Religion les gars)

Alors là, on retombe sur un morceau de fin de Stupeflip. J'ai déjà du vous dire à quel point je les trouve magiques, donc je vais pas le redire... Mais c'est magique! MAGIQUEUH!

Le tout commence avec un petit battement angoissé, et un King Ju qui hurle, angoissé lui aussi. L'ambiance devient de plus en plus sombre avec l'ajout d'un synthé couinant son mal-être, un clavecin s'amusant à rendre tout ça encore plus cradingue. Cette ritournelle ignoble dure quelques temps avant de laisser la place à un synthé plus sombre, à un beat plus assuré et à un King Ju totalement... défoncé. Le clavecin s'efface pour mieux revenir plus tard afin de redonner une ambiance super sale. Pendant ce temps, King Ju énumère des trucs qui le gavent, qui le brise un petit peu avec une voix sous Xanax, et en se prenant des inversions dans son chants.

Assez rapidement, il laisse sa place à Cadillac qui gueule comme un chien, et qui nous parle... D'un monsieur qui rentre dans Casimir? (hors contexte, c'est assez sale en fait). Après s'être niqué la voix, il laisse sa place à Salo qui place ses petites allitérations en "S".

Ce même Salo s'étouffe dans sa flemme et laisse sa place à une version déglinguée et transformée de King Ju. Cette fois, le Crou s'exprime contre la société, ce monde étrange où ils vivent. Il énumère le discours de gens sérieux et placé dans cette société qu'ils ne comprennent pas. Gavé, il nous demande de nous casser... puis Pop Hip arrive. Il dit Poivron, il est heureux de son truc, et il se barre. Ensuite vient l'obsédant refrain "Les gens au bouleau son jamais vraiment eux-même". La musique se pose quelques secondes autour de ça, avant de se transformer en une espèce d'intermède. Cet intermède se retransforme autour d'un "Heureux que quand j'ai du teuteu" de Cadillac (le teuteu étant du Shit, si vous savez pas), avec les "Les gens au bouleau sont jamais vraiment eux-même" qui devient de plus en plus aiguë. Le morceau s'étoffe encore avec l'arrivée de choeurs angoissés, sous les coups du piano s'étouffant, avec une espèce de violon zarbi... Puis ça devient de plus en plus faible jusqu'à ce que le son se mette à buguer...

Très très sale comme fin!

Alors là, Stupeflip en profite, que ça soit le morceau de fin. Le morceau en principe que tu n'écoutes plus vraiment pour tout balancer, ils bourrinent tout ce qui leur fait plaisir pour se libérer de tout les trucs qui leur trottent en tête. Que ça soit musical ou pas... et vue que c'est corrigé, arrangé, pensé, ça passe magnifiquement bien et ça fait un morceau excellent.


C- The Hypnoflip Invasion (ce flip n'est pas un flip sur le clycisme!)


Après Stup Religion, vous vous doutez biens que Stupeflip a dû bien galérer. Ben vous êtes encore loin du compte, puisqu'ils se sont retrouvé en procès contre BMG, leur ancien Label. Ils ont eux quelques projets solitaires plus ou moins aboutis, mais ils n'ont rien pu sortir pendant 4 ans en tant que Stupeflip. Ils ont dû demander aux fans de leur avancer de la thune pour le produire sans label... et ils ont eu raison, puisque c'est leur album le mieux produit... Mais quand même, attendre 2011 quoi... 
4 ans putain... on a eu peur!


Que vous dire de plus, je viens de tout annoncer comme un crétin juste sous la pochette... Bon on s'enfourne la galette!


I- Invasion (les légions du Stup vont tout niquer, ouiiii)

On retombe sur la fin ultra zarbi de Stup Religion. Puis le crou enfonce dans le vide cette vieille ritournelle dégueulasse. Après un "Le Stupeflip Crou ne mourra jamais!", la basse-batterie-gratte déclare l'invasion dans tes petites oreilles, avec d'énormes coups enragés. De petits samples de transmissions téléphoniques, de cris et de parlottes aléatoires sont glissés ici et là, ainsi qu'une espèce de synthé angoissant (pensez à une soucoupe violente de les ET). Le ton est donné, cet Hypnoflip Invasion sera angoissant et violent.


II- Stupeflip Vite (mais dépêche-toi lapin!)

"Et tressaillez d'allégresse, car votre récompense sera graaaande dans le cieeeel". Oui, le retour du motif de la religion. Cette fois, ça se passe avec un sample de musique classique des années 70. Si j'te jure, même que le morceau est super-cool (je dis ça, mais j'aime bien la zick classique de temps à autres, donc faut pas m'écouter si vous trouvez ça chiant la musique classique (au passage, je vous conseille les Folies D'Espagne de Marin Marais qui déboîtent leur reums (bon je dévies là))). Le beat ultra puissant et inhabituellement complexe de la part de Stupeflip vient soutenir ce sample en or massif, la basse vient enrober le tout d'une présence réconfortante. De petits scratchs viennent mettre de la variété, entre les cris de Cadillac et le rap ultra-agressif de King-Ju. C'est... comment dire... l'un des morceaux les plus séducteurs et accrochant qui me soit arrivé aux oreilles. Une fois écouté tu l'as en tête pour l'heure à suivre, et tu te surprends à le chantonner, mais ça garde l'aspect Stupeflip. Sans clavier, sans 3000 couches musicales zarbi, sans Pop-Hip. D'ailleurs, pour la petite culture, ce morceau s'est retrouvé single de la semaine dans les tops Itunes. A la fin de ce tube interspatial (qui a aussi été mis en avant par un certain Norman Thavaud), on se retrouve avec une espèce de transition zarbi... Cette transition zarbi va servir à propulser...


III- La Menuiserie (avec 3000 couches musicales zarbis)

La putain de Menuiserie. Alors, je vais sans doute me faire trash-talker, mais tant pis, je le dis, c'est de très loin le meilleur morceau de Stupeflip. NON PATAPERPATAPER... Woooh, tout doux les gars, quand je dis de très loin, c'est parce que c'est juste l'un des meilleurs morceaux à jamais s'être retrouvé sur une galette... et qu'aucun autre morceau de Stupeflip n'a atteint ce niveau là. Bon, je sens que je vous aies un peu trop chauffé sur ce morceau... Ne m'écoutez pas, ouais, La Menuiserie c'est d'la merde. Hein quoi? Pas crédible? Tant pis...

Bon alors... La Menuiserie, qu'est-ce que ça veut dire, mis à part un putain de pavé de ma part. La Menuiserie, c'est le lieu de travail de Stupeflip, c'est là où ils parlent de ce qu'ils veulent faire, qu'ils assemblent leurs p'tits bouts d'trucs, fument de l'herbe (oui, non, mais oui, évidemment, tu crois quoi bonhomme?), enregistrent des trucs aussi; bref, c'est là que se crée la zick de Stupeflip. D'ailleurs, petite opposition face au  monde des entreprises (Menuiserie, Artisanat, tu vois), la Menuiserie c'est du fait-main avec amour... alors que le monde des entreprises, c'est la hiérarchie, les gens au boulot qui ne sont jamais vraiment aux-même, tout ça tout ça. Alors là, en tout logique, La Menuiserie, ça devrait être un morceau ultra-mignon, doux gentil... herm... Nope!

HAN COMMENT QUE TU T'ES FAIT EU!

Herm, donc oui... La Menuiserie, représente la pensée profonde de Stupeflip, c'est son âme... Et son âme c'est beaucoup de colère, de l'énervement, de la violence, de la lassitude... mais aussi beaucoup de peur, de passions refoulées, de la souffrance, de la mémoire c'est... c'est pas très joyeux. Au niveau la zick, c'est très vite le dawa. Bon je compte, au pifomètre le plus absolu, 7 éléments musicaux ultra importants... Un synthé, un chanteur qui prend trois voix, un beat, une basse enrobant le tout, une gratte ninja qu'on n'entend pas, et surtout des milliards de trouzmilliards de samples de partout.

Le tout commence sur un synthé qui se ballade de grave en aiguë, digne d'un film d’horreur. Puis, suite à un bruit de briquet, à deux coups de scratchs, le tout se lance en même temps. Le beat se fait assez faible, sec et lent. Il est directement soutenu par la basse qui pousse de petites agressions rondes et graves, ces petites pointes d'agressivités viennent lier le beat au reste du morceau. Cette basse verra son vide comblé par une gratte ultra grasse et saturée... mais surtout ultra-discrète (pour ma part, je l'ai remarqué que très récemment (oui je suis teubé)). De petits samples déboulent, des cris, des scies, des martèlements, DES FEUCKINGS DRILLS (oui je joues trop à Hotline Miami (je passes surtout trop de temps à hurler Drill Modarfeuckère au hasard en y jouant)), des scratchs bizarres et tout et tout. Ça donne une ambiance ultra-bordélique. Là dedans, vous mettrez un synthé qui se joues avec deux mains. Une qui va bourrer la toute gauche du clavier, et l'autre qui va bourrer la toute droite du clavier; tu lève l'une quand tu baisses l'autre et c'est bon. Voilà, là t'a le corps du morceau. Tu rajoute des variations, pleins d'autres idées, pleins de détails, un break qui se fait au synthé-clavecin, King Ju qui chante comme un Pop Hip déglingué, comme Julien Barthélémy puis comme le braillard dont il a l'habitude, et t'as LA putain de MENUISERIE!! NYAAAAAH!!!

Voilà, après avoir pondu 1 page Word sur un morceau de 4 minutes, je vais m'enfoncer ceci dans le c... oreille puis je vais boire du café... Beaucoup de café...



IV- Gaëlle (#laBretagne)

Bon alors, juste après La Menuiserie (l'un des meilleurs morceaux evaaar je ne le répéterais jamais assez), c'est très très dur de réussir à reprendre le rythme. Et Stupeflip a eu l'intelligence de ne pas prétendre être capable de placer un morceau aussi bon juste à côté... Donc ils ont complètement détourné nos oreilles. Non pas en faisant un featuring avec Psy (contrairement à Snoop Doge avec ses changements de pseudos (ou Bigg Snoopzilla Lion Doge Snake Pliskin Tkt Dat Name Pawah si vous préférez (non mais regardez moi cette liste de pseudals, c'est pas possible))), mais ils ont balancé un morceau de Pop-Hip. Oui madame, et un bon morceau de Pop-Hip.

Alors, ça commence avec une basse qui s'est levée à MIDI (y'a d'la vanne!), un rythme digne d'une console 16 beat (owi, beaucoup de lol!), d'un clavier qui hurle "Beat Them Me!" (que je suis drôle!), et d'un autre synthé qui fait très disco (biatch) (HAAAN! (never get old <3)). Bon... calmons-nous sur les jeux de mots...

Si on rajoute à ça les samples qui donnent une espèce d'ambiance geek/arcade de la fin des années 80/ début des années 90. Et cette ambiance n'est pas anodine, et Pop Hip (=King Ju, je le rappelle) puisque ici, Pop Hip est dépeint comme un no-life triste et solitaire ("J'ai un peu trop trainé sur internet, ça m'a grillé la cafetière"). Et ce qui donne de la magie à ce morceau... c'est que c'est une histoire d'amour, entre un mec qui fout rien de sa vie et une femme nettement plus âgée et, à priori, moche. Le fait de faire une histoire d'amour entre un mec comme ça et une femme moche est un contre-pied assez magique. Quand on a l'habitude des "Je t'aime, sur la plage à mourir, owi owi, mes pectoraux jonglent avec des boules de pétanques, vient Pamela, fézon du sayqse lol" d'espèce de David Hasseloff fadasses à souhait... ben ça fait du bien putain. C'est de l'amour purc'est mignon (entre les couches de gras) et voilà quoi.

L'ensemble musicale des couplets, qui est un poil répétitif même s'il déboîte, se fait désosser sur les refrains rien qu'avec une gratte ultra grasse (d'ailleurs, cette gratte grasse est sans doute le seul élément sonore de ce morceau à ne pas pouvoir être lu par une Super-Nes (avec le chant quand même)). Bref, Gaëlle, malgré son apparence ultra-cheapos et cliché est un morceau très riche et très bien pensé.


V- Check Da Crou (non, le Crou c'est pas en bois)

Le groupe ré-embraie sur ce qu'il connait. On tombe un sur beat hyper lourd en duo avec une basse ultra-ronde. Quand à la gratte, elle est ultra-corrosive et se termine toujours par un petit sample cradingue. Le chant, quant à lui, se fait à 4. Tout d'abord, King Ju en mode calme, qui débite en tranche son texte. Juste derrière, King Ju en mode vénère qui se déglingue la voix à l'enrailler autant que possible. Ensuite, on tombe sur King Ju... qui chante comme un malentendant... et il arrive à faire un super demi-couplet comme ça. Enfin, on finit sur MC Salo qui fait ses petites blagues de cul dans la classe la plus totale. Le refrain s'oppose du reste en s'enrageant de manière ultra bourrine, avec une gratte qui recouvre tout sur son passage. Ouais, Check da Crou, c'est un peu un second Mon Style En Crrrr, c'est bourrin, c'est fun, et ça fait du bien.

Que serait un de mes articles sans images qui n'ont aucun rapport, hein? 
Je vous le demande ma bonne dame!


VII- Le Spleen Des Petits (le spliff des petits)

On tombe dans la cour de récré' avec ce Spleen Des Petits. Mais attention, pas la récré toute gentille, non, c'est celle où tu vois des gamins pleurer dans les coins. Ça commence avec un sample de piano vieilli, accompagné d'un clavier stridant et stressant. Ce clavier se complexifie pour prendre une allure plus enfantin, et en même temps un beat très simple se met en place accompagné de sa basse. Cet ensemble tient jusqu'à la fin, où tout se transforme en une espèce d'ensemble ultra glauque, la seule chose qui tient est cet espèce de clavier oppressant du début.

Au niveau des paroles, ce qui me saute au visage tel un Snoop Lion sauvage (pardon aux familles sinistrées par ce pseudonyme), c'est que ça parle de quand King Ju était gamin. En gros, on nous parle d'un enfant en train d'attendre ses parents ultra à la bourre, qui devient de plus en plus dépressif, jusqu'au moment où notre gamin craque et crie Vengeance. Ça ne vous rappelle rien? C'est qui qui crie Vengeance les gars? Ben oui, c'est King Ju, donc j'ai raison, si j't'assure je suis super sûr de mon interprétation (d'ailleurs, heu, l'Enfant Fou les gars).


VIII- Dangereux (Agrougrou)

C'est un morceau de transition qui ne sert pas franchement à grand chose. C'est... mouais quoi je comprends pas pourquoi il est là, puisque y'a pas besoin de transition entre Le Spleen Des Petits et Hater's Killah. Bon ça rappelle un élément de la mythologie Stupeflip ("le membre caché du Stupeflip Crou"), mais bon... voilà quoi.


IX- Hater's Killah ("Le matos merde à mort mais j'm'accroche comme un tique")

On commence sur un beat très simple, une basse monocorde et des "Crou crou crou" répétés en fond sonore. Ils utilisent un sample de piano modifié en lui mettant une espèce de voile et en le mettant plus aiguë pour faire la mélodie; cette sensation de vieilli et de dégradé est renforcée par une espèce de petit son strident qui vient de temps à autre. Sur le chant, on a King Ju qui chante blasé et neutre au début. Au second couplet, il hurle comme un sale. Et sur le dernier couplet, on a un nouvel intervenant qui s'appelle Sado Modo... m'est avis que c'est MC Salo qui a sa voix modifiée, mais rien n'est moins sûr. J'ai peu de chose à dire sur ce morceau au final. Il est très simple, très efficace, et plutôt touffu en petits détails. Ce morceau est bien, mais c'est pas la folie à courir nu sur l'autoroute quoi.


X- Strange Pain (Sado Maso yéééé)

Mmm, c'est un morceau de transition tout cheloux, que voulez-vous que je vous dise? Ah si, sur le coup là, il sert très bien sa place, puisqu'il permet de passer à Gèm Lé Moche.


XI- Gém Lé Moche (ce morceau est plus ancien que celui de Max Boublil, donc ne me la faites pas à l'envers)

Il est très difficile de parler d'un morceau qu'on n'aime pas d'un groupe qu'on adore. C'est un peu comme... heu... Pablo Honey de Radiohead. Tu reconnais un certain talent, ça sonne franchement juste, tu sens qu'il y'a du taffe, mais tu peux juste pas, parce que tu sais que ce n'est pas bien.

Alors, ça commence pas trop mal, avec un sample de violon complètement déglingué. Un beat très percutant et une basse très puissante. Le chant, c'est King Ju avec son petit poil d'agressivité et... putain quoi c'est plat. C'est pas assez simple pour avoir du charme, et pas assez compliqué pour être intéressant. C'est pas à chier, c'est juste pas bon et à des années lumières de ce dont est capable Stupeflip.



Morceau moche qui parle des moches, donc image aléatoire moche.


XII- Sinode Pibouin (ça fait trop marque de jus d'orange en fait. Genre "Buvez Sinode Pibouin Pêche, et vous aurez le pelage soyeux!"... ah ouais non en fait ça fait plus croquette pour chats... c'est mignon les p'tits chats...)

Le morceau commence sur des violons dramatiques plaçant l'idée du Sinode Pibouin (ordre monacale factice); jusqu'à ce que Joëlle vienne se plaindre de la religion du Stup, et là, le morceau commence vraiment. On se retrouve avec un beat simpliste, une basse simpliste et un synthé clavecinesque. On nous replace donc dans l'environnement de la Religion du Stup. Sur le chant, c'est assez simple puisque c'est King Ju qui chante avec sa voix modifiée, pour lui donner un air de demi-dieu monacal. C'est très simple comme alchimie, on est en terrain connu... mais c'est cool. C'est un bon morceau, sans être un truc de malade.


XIII- 72.8 Mhz (à un moment, j'ai cru que c'était 92.8 FM, mais ça, ça correspond à une radio country à Paris... aucun rapport donc)

Ben c'est un petit interlude où Pop Hip recherche son morceau à la radio... herm... après il se fait taper. Ouep ouep ouep...


XIV- Ce Petit Blouson En Daim (au chocolat et au caramel)

Bon c'est du Pop Hip, on est très vite prévenu, ça va être débile. Et ben, c'est le cas pour le synthé qui frise le Jacno, de la basse et de la gratte. Tout ça, c'est joyeux, mignonnet (du moins, au début), mais t'as un beat dans ce morceau... c'est n'importe quoi. Ce beat est pété, il est monstrueusement complexe. Je sais pas comment bien le décrire, sauf en disant que même un batteur d'Alien Porn Grindcore (attention, musique sale (#legrinddefin, bande de salauds de YCKM)) galérerait à le reproduire. Au fil du morceau, t'as l'ajout du piano, la complexification du synthé et de la gratte (ce qui fait pas de mal, soit dit en passant), et petit à petit t'as un espèce de larsen dégueulasse qui arrive pour couvrir le fondu en fermeture du morceau. Au niveau du texte, c'est du Pop Hip, hein, ça nous parle d'achat de fringue, puis ça finit sur un sous-entendu sur le fait que Pop Hip veut se taper une poupée gonflable. Mouais... Bon, c'est rigolol.


XV- Dark Warriors (aucun rapport avec les sarrasins)

C'est un morceau de transition... Indispensable, parce qu'il comporte un énorme spoiler sur la mythologie Stupeflip. Bon, je vous aurais prévenu au moins, hein. Le début, c'est le Crou qui parle calmement, avec Julien Barthélémy (King Ju) qui essaie de dire aux autres que les gens sont trop durs en général. Mais genre il le répète quoi. A mon avis, c'est une critique adressée à la critique musicale qui a tendance à être un poil difficile (... putain moi qui dit ça, c'est vraiment la charité qui se fout de l'hôpital).  Ils nous lancent un thème musical à la face, basé sur un clavier qui a le Démon de MIDI (#HashtagBlagueTaxéeEtRépétée), sur un beat tout con et une basse toute conne. C'est pas très compliqué, c'est pas fait pour. Et à la fin, alerte spoiler, on nous dit que Pop Hip doit mourir.

Oui, quand j'en entendu ça, j'ai eu une érection, je me disais qu'il allait enfin payer pour J'Fume Pu D'Shit (dieu que je hais ce morceau)... bon après King Ju = Pop Hip, donc ça c'est moins joie... mais ils ont bien dit Pop Hip... donc est-ce que ça veut dire que King Ju va se faire enlever une moitié de son cerveau? Mon dieu... encore quelques lignes de plus, et je vaticine la fin du crou (oui je vaticine au lieu de prophétiser si j'veux monsieur). Je vais donc me draper dans mon incertitude et ma peur qu'il n'y ait jamais de quatrième album, et je vais passer au morceau suivant.


XVI- Lettre A Mylène (avec un texte qui comporte à peut près 700 lettres sur mon pifomètre à gyrophare)

Si je devais résumer ce morceau... ben c'est du Mylène Farmer. Y'as des synthés qui font une couche sonore de fond, des synthé un peu plus mis en avant, un beat planant, un petit break sur un synthé aiguë et le chantsous prozac. Bon, quand on connait déjà Mylène Farmer, ça doit être un poil gonflant (pour ma part je connais très très mal, donc je la ramène pas trop). Par contre, si on connait pas, ben ça fait un morceau ultra surprenant... et qui  se place très bien dans le délire Stupeflip. Ah oui, ça permet quand même à King Ju d'avouer qu'il adore Mylène Farmer (en utilisant un tout petit mini-poil d'ironie), et ça, pour un groupe qui a fait des morceaux de gros beaufs comme Mon Style En Crr ou A Bas La Hiérarchie, c'est funny quoi. C'est pas la première contradiction du Crou, je pense que vous êtes rodés maintenant.

Ah non mais j'ai bientôt fini, donc je me lâche sur les images.


XVII- Ancienne Prophétie (Le déluge dans la scène musicale, toussah)

Alors, c'est un morceau de transition, qui convient très bien pour insérer Apocalypse 894. Ça replace un peu l'auditeur dans l'idée de peur, de mort et de destruction. Voilà voilà, des bisoux.


XVIII- Apocalypse 894 (Crrroucroucrou)

Apocalypse 894 commence sur un sample ultra glauque de violons. Quelques samples de fin du monde amènent rapidement le beat ultra calme ainsi que la basse qui ne s'exprime que sur les coups de grosse caisse (le gros truc qui sonne grave sur une batterie dont tout le monde se fout alors que c'est fondamentale dans la zick). Sur cette base ultra simple, ce morceau se déroule paisiblement. Avec d'abord King Ju qui chante tout tranquillement, puis Reverb-Man (=King Ju qui a de la reverb dans la voix (de l'écho si tu veux (si tu sais pas ce que ça veut dire l'écho, je ne peux rien pour toi mon petit))). C'est tout con et ça coule doucereusement dans l'oreille. Rien de méchant, rien de transcendant, c'est juste sympatoche.


XIX- La Mort A Pop Hip (putain enfin)

Alors là, c'est un intermède ultra-important PUISQUE POP HIP SE MANGE DEUX BALLES DANS LE COFFRET BORDEL A CUL (à noter qu'en concert il se mange facilement une douzaine de 9mm dans la gueule). HA OUI ENFIN (je m'a foutré dessus)... après, ils disent qu'il reste des enregistrements... on va en chier...


XX- Le Cœur Qui Cogne (chouette Amoureux Solitaires le retour de la vengeance)

Alors... synthé pourri, beat teubé, re-synthé pourri, plus de synthé pourri, gratte aléatoire et encore du putain de synthé... bordeeeeel! Ce duo avec Simone Elle Est Bonne (si j'te jure, c'est son vrai pseudal) est à l'image de ce qu'à fait Julien Barthélémy entre le second et le troisième album avec Simone Elle Est Bonne (non mais vraiment, cherche pas, c'est son vrai pseudal): C'est insupportable, c'est téubé, et surtout c'est extrêmement ironique... mais mon dieu que c'est insupportable... Bon allez, on passe!

XXI- Keep The Faith (hein quoi?)

Bon... là arrive le moment où l'on angoisse, on sait qu'on est à la fin de l'album, et t'as un sample de mec qui dit tout le temps "Arrêtez!", sur une espèce de clavier super triste. Ouais, c'est du morceau de transition bien angoissant.


XXII- Région Est (This Is The End)

C'est le morceau de fin angoissant bien long à la Stupeflip... et on peut dire que comme pour les deux autres albums, ils ont mis le méga-paquet sur celui-là. Le tout commence par un chant de King Ju halluciné presque pas crié. Un synthé bat poliment la mesure, un autre se tappe une descente d'organe de touches à chaque fins de phrases de King Ju, tout ça sur une batterie lourde, puissante et lente. Ce refrain s'étouffe très vite.

Les synthés se transforment en un espèce de bidules gluants. La basse vient s'insérer dans ce climat de peur généralisée en donnant une aspect encore plus cradingue au tout. Un synthé se tape de petites notes aiguës digne d'un mauvais flim de clicysme d'horreur. En plus de ça, on se prend un sample de chants grégoriens triturés pour les rendre flippants et une gratte qui torture une de ses cordes. Là dessus King Ju se tape ses dédicaces (JacnoMutant Show, sa maman qui a la classe, B2OBA (le petit ourson (sérieux? une cass'dédi à Booba?)), Nancy, Candidat etc) en rendant sa voix un poil plus aiguë. Puis le refrain revient toujours aussi bourrin, et cède vite sa place à une seconde salve de dédicaces.

Ensuite, vient la partie de Cheetah-Dini (oui non, c'est Salo ou Ju avec la voix modifiée hein)... et putain... ce passage me fout à chaque fois l'angoisse. Le crissement de gratte se fait de plus en plus fort et puissant, la basse a disparue, et cette voix est à deux poils de la perversion... ET LE PIRE C'EST QU'IL PARLE DE SON PUTAIN DE WEEK-END. Alors, c'est un week-end on ne peut plus normal... mais y'a un truc ultra dégueulasse là dedans qui met extrêmement mal à l'aise.

Enfin, King Ju revient, avec un clavier planant qui rend le tout nettement plus détendu. En 10 secondes, Région Est est passé d'un morceau ultra angoissant à un morceau tout calme. King Ju hurle sa possession de crayon Titi, le mécontentement de Stupeflip, son détachement du monde réel... et surtout, son affection pour les gens qui écoutent cet album. Cet Hypnoflip Invasion fini en criant son amour pour ceux qui écoutent cet album, c'est pas beau?


Hein? Quoi? Une piste caché? Ouh putain!


(XXIII)- Cold World (#Anorak)

Alors Cold World, ça se résume simplement. Un synthé obsédé par trois touches qu'il répète frénétiquement, un autre qui se ballade sur toutes les touches, un troisième qui crée une nappe musicale, un beat très simple, des samples qui délirent de plus au fil du morceau et du chant en anglais... sous cannabis le chant. C'est une ambiance assez sale, assez zarb... Mais le problème, c'est que c'est quasiment sûr qu'il ferme le Triptyque Stupeflip-Stup Religion- The Hypnoflip Invasion. Si jamais un quatrième de Stupeflip sort, je ne pense pas qu'il pourra se rattacher à The Hypnoflip Invasion comme les autres le faisaient... et ça ça me rend tristesse... Mais bon, Cold World peut aussi plutôt bien terminer cet album ainsi que cette trilogie.





Conclusionnage:

Attendez... laissez-moi crier...
FINIIIISH PUTAIN DE FINISH OUIIII LE WIN!!!


Non mais bien évidemment, j'allais pas l'éviter celle là...

Et bien Stupeflip, c'est quoi, concrètement, hein? Et bien, c'est tout simplement ce qu'il se passe dans la tête de trois mecs (Cadillac, MC Salo, King Ju) passionnés de musique de tout horizon. C'est la rencontre entre Mylène Farmer et les Berruriers Noirs, c'est le chaînon manquant entre le post-punk pop de Jacno et la variété moderne; et surtout c'est une main tendue pour cette même variété. Stupeflip nous montre qu'on peut être complexe et accessible, qu'on peut faire du punk-core et faire de la variété aussi. Enfin, Stupeflip, c'est cette idée simple qu'un groupe peut garder son style en allant chercher partout et en ne se contenant pas à un genre particulier. Bref, Stupeflip, c'est une rareté, que ça soit dans le paysage du rap, de la musique française ou du punk. Merci Stupeflip!


Si je vous aies convaincu, j'ai essayé de voir si le Crou Stupeflip n'allait pas sortir un album bientôt... rien d'annoncer. Afin de calmer l'attente, il y'a le Terrorra Maxi (que je vous recommande très chaudement), mais il n'annonce pas forcément un album... affaire à suivre quand même, parce que Stupeflip ça défonce sa mère!

7 commentaires:

  1. Yiiipiiiiiiiii!
    J'suis arrivé au bout!
    Qu'est-ce que je gagne? (Essayes pas de m'refiler un cd dédicacé de Mythilène Farmer)
    Que le CROU soit avec toa...

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  2. Tu gagnes mes bonnes ondes, entières et idivisibles :3

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  3. Beau boulot de synthèse. Je cherche l'acapella du morceau "Stupeflip" (beaucoup de travail comme pour un album d'asterix), as tu des infos à me donner ? merci d'avance

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    1. Alors là, je dois t'avouer que pour un acapella, je ne saurais pas dire. Peut-être en cherchant sur des lives radios, tu pourrais trouver quelque chose d'assez propre (du côté de Nova j'penses), mais autrement je ne saurais pas te dire man. Au pire, ils ont donné des interviews à pas mal de petits sites indépendants, mais c'était plus pour Hypnoflip, donc avec beaucoup de chance tu pourrais trouver ton bonheur là dedans.

      Et autrement, ben j'suis content que ça t'aie plu ^^.

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  4. wé super,
    est ce que par hasard t'sais - ou quelqu'un d'autre m'en fous - c quoi le mickey do'irgine qui sert dans le clip sinode pibouin ? l'apprenti sorcier ?
    RoroGigi, que la stupforce soit avec vous.

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  5. J'me fais ma propre réponse, ça c'est du talent !
    C'est "la maison hantée" de 1929...

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