mercredi 17 septembre 2014

Un truc qui fait un poil penser à The Binding Of Isaac avec son titre: Track By Track d'Amnesiac Kid de Radiohead (un poil réarrangé)

Alors, aujourd'hui, je vais m'attaquer à mon groupe préféré: Radiohead. Alors, pour dire du mal de Radiohead, il faut quand même se lever tôt. Les mecs ont pu conquérir le cœur de tous rien qu'avec Creep, et à partir de là ils étaient installés et indélogeables, puisque Creep est un morceau qui ne les montre même pas au quart de leur capacité. C'est un peu comme si Usain Bolt avait commencé sa carrière sur un style de course course qui ne lui convenait pas mais qu'il réussissait quand même à être le meilleur... wait, c'est ce qu'il s'est passé en plus...

Bon, on s'en fout, de toutes façons la course c'est ennuyeux. Radiohead fait parti de la caste très fermé des groupes qui peuvent tout réussir. Bon, ils ne sont pas infaillible, Hablo Poney et The King Of Leaks le prouvent, mais voilà, dans le groupe, t'as quand même un des mecs qui sait jouer des Ondes Martenots LES PUTAINS D'ONDES MARTENOT, le truc que t'as qu'une dizaine de mecs qui savent en jouer dans le monde quoi... Radiohead mon pote, viens pas test.

Attends, Muse vend trouzmilliards d'albums en pompant allègrement Radiohead, et en étant nettement moins audacieux (mais ça paye, t'as même des gens qui croient que Muse c'est pas un groupe de guignolos qui se foutent de nos tronches (non parce que t'as pas le droit de sortir la ligne de basse d'Hysteria après Myxomatosis) et qui au lieu d'essayer quoi que ce soit préfère se planquer bien gentiment derrière leurs acquis (ah oui, j'ai oublié de préciser, j'ai toujours l'impression que Muse n'est qu'au quart de ses capacités (ce qui fait que ce groupe me sur-gonfle sur 17 générations)... voilà, bisoux! (en attendant j'ai toujours pas fini ma phrase (ainsi que ma parenthèse)... vous aurez compris l'idée...))).

Allez, vous allez dire que je ne suis pas un mec original, mais je vais quand même tenter d'être original. 01 and 10, ça vous dit un truc? Bon, pour vous éviter de lire des grosses pavasses, je vais vous résumer l'idée. En gros, c'est une théorie selon laquelle Radiohead aurait relié musicalement In Rainbows et Ok Computer (le reste de la théorie, c'est complotiste à balle), et même si c'est vraisemblablement foireux comme théorie, et bien quand on mélange les deux albums ça fonctionne. Alors moi, j'ai eu envie de faire pareil avec Kid A et Amnesiac. Parce que c'est rigolo, et que ça marche pas mal en réarrangeant un peu.

Tracklist:
-Everything In Its Right Place (Kid A)
-Packt Like Sardines in a Crushd Tin Box (Amnesiac)
-Kid A (Kid A)
-The National Anthem (Kid A)
-Pyramid Song (Amnesiac)
-Pulk/Pull Revolving Doors (Amnesiac)
-How To Disappear Completely (Kid A)
-You And Whose Army? (Amnesiac)
-Treenfingers (Kid A)
-I Might Be Wrong (Amnesiac)
-Optimistic (Kid A)
-In Limbo (Kid A)
-Knives Out (Amnesiac)
-Morning Bell/Amnesiac (Amnesiac)
-Idioteque (Kid A)
-Dollars and Cents (Amnesiac)
-Hunting Bears (Amnesiac)
-Morning Bell (Kid A)
-Like Spinning Plates (Amnesiac)
-Life In A Glasshouse (Amnesiac)
-Motion Picture Soundtrack (Kid A)


Ouais, ça en fait du morceau, hein? Bon, je l'avoue, j'ai dû faire un gros sacrifice (séparer Idiotheque et Morning Bell), mais à part ça, je trouve que ça a pas mal de gueule tout de même.

Et hop, aujourd'hui, on prend des images débiles avec du Thom Yorke dedans. A savoir que cet homme est connu pour deux choses: Faire de la putain de zick, et des gueules improbables.




I- Everything In Its Right Place [Kid A] (titre de circonstance, n'est-il point?)


Alors, on commence avec LE morceau que tu mets à un début d'album. Je me permets de m'expliquer (de toutes façons, je fais ça à chaque fois, donc soit vous êtes habituez (ça vous gonfle peut-être) et vous zappez ce paragraphe, soit vous n'en n'avez pas eu assez et vous lisez mes élucubrations sur le fait qu'il faut bien commencer un album). Tu commence par une mélodie, un petit quelque chose pas trop méchant. Là, c'est l'accueil un peu, l'oreille est accueillie tranquillement, elle n'est pas choquée inutilement, sans pour autant être dorlotée inutilement (en gros, ça a suffisamment peu de patate pour pas que ça pète à la gueule, mais ça en a assez pour avoir de la gueule). L'élément perturbateur arrive suffisamment vite pour pas qu'on se fasse chier sur cet orgue languissant et voilà. En 30 secondes, t'arrive dans l'album. T'es bien dedans, comme dans un pull trop large. Mais c'est aussi un joli pull trop large... ouais en fait c'est comme quand ma copine me taxe mes rares fringues qui ont un poil d'allure quoi.


Bon voilà, j'ai fini la bafouille habituelle sur comment bien commencer un album (même si là on parle d'un début de double album créé à la hache), on peut passer à la suite. On commence sur un orgue, tranquillement posé sur le vide intersidéral et vicieux rempli de microbes nazis. Ce vide se rempli avec la voix de Thom Yorke complètement déchiqueté à la machine. Puis, vint le refrain, axé sur cet étrange duo qu'est l'orgue du malaise de Malaisie. Tout le morceau se fait uniquement avec ces trois instruments: La voix de Thom, la voix déchiquetée de Thom, et l'orgue. Les variations se faisant sur une espèce de crescendo de panique, de peur, d'interrogation et de bizarrerie. Vous dire que c'est la manière de Radiohead de dire "Y'aura pas de The Bends sur mon prochain CD" serait insulter votre intelligence si vous connaissez un poil le groupe (ce que je viens de faire subtilement, vous pouvez m'insulter derrière votre écran). Bref, Everything In Its Right Place, c'est pas très compliqué, c'est pas la débauche de moyen, mais c'est une idée très simple mise en place de manière magistrale et théâtrale. C'est puissant, c'est classieux... C'est la swaggance et la Radioheadance à son état brute: Faire d'un truc super simple et teubé, un truc super chouette et super classe.


II- Packt Like Sardines In A Crushd Tin Box [Amnesiac] (#RER A)

Alors, on continue avec LE morceau à mettre au début d'un album... hahahaha... Je vais pouvoir reparler des intros d'albums une deuxième fois, ouiiiiii, que c'est bon! (bon je vais en taper un paragraphe, donc sautez du wagon si vous voulez (en pyjama (après avoir été élu président de la troisième république (laul)))). On contraste avec la paix du premier morceau de Kid A, en utilisant un procédé très similaire. Le tous commence avec la rythmique entêtante et super cheloux (mettons-en 15 secondes). Cette première rythmique bizarre est aidée par une boîte à rythme monstrueusement sèche. Le tout monte vite en mayonnaise et paf! L'orgue paisible arrive, seul pour une mesure, puis accompagné de la voix désabusée de Thom Yorke.

Voilà voilà, j'ai pas voulu faire trop long, parce que bon, les intros, c'est cool, mais il faut pas en abuser en faisant un paragraphe pour 10/20 secondes tout de même... oh wait!

Notre terrible prélude à un après-midi Insomniac (j'suis en forme là) commence sur des rythmique faite sur... des boites de conserve. Cette rythmique étrange et peu fiable vient être renforcée rapidement par une boîte à rythme sèche, et un clavier déprimé, puis un chant encore plus déprimé. Cette alchimie est brisée par un petit glitch sonore, puis tout s'accélère dans un refrain avec un fond sonore de guitare, une boîte à rythme complexifiée et un chant obsessionnel. Après un court break calme, Thom chante en se tirant une balle (métaphoriquement) avec en fond sonore des sons de synthé ultra cheloux. Le schéma calme passant à l'obsessionnel se répète jusqu'à la fin du morceau, en se métamorphosant, s'empiétant et se mélangeant petit à petit. En gros, là, où Everything In Its Right Place était une into de paix et de calme, Pack Like Sardines In A Crushd Tin Box est une intro de stresse et d'angoisse. C'est pas la grosse joie, mais le morceau défonce.

...erpderpderpderpderpderpderp..

III- Kid A [Kid A] (le gouffre de AAAAAAAAAH)

ET ENCORE UN MORCEAU QU'ON PEUT *bam*.

Erm... désolé... Non, on met pas Kid A au charbon au début d'un album, non, calmez-vous, calme-moi, oui oui, la pilule rouge... Donc Kid A, de l'album Kid A, kessadire (autoréférence, autophagie, toussah). On commence calmement avec un bruit de descente de drone. Non enfin, ça donne cette impression quoi, une espèce de mini-soucoupe alien se dépose après avoir écouté Radiohead quoi. Genre, t'sais, Colin Greenwood (le bassiste) a kiffé le son que ça faisait avec les quelques décorations chinoises qu'il avait mis sous son porshe, du coup il leur a redemandé quoi. Pour genre le réengistrer. Si, je suis sûr que c'est ça, et pas des trucs fait sur un ordi. J'en suis sûr muiniahahaha. Oui, la pilule bleue, oui. Haaa... donc cette intro elle est cool, ça fait penser aux aliens... Et ce paragraphe était au bord de l'absurde...

On célèbre l'arrivée du drone alien en jouant du synthé quand on fait partie de Radiohead. Un synthé très calme, très reposant, ET boit son thé en faisant "Akakak" (à la base, je voulais mettre une blague sur l'éléphantiasis... mais non... je... j'ai esquivé une vanne sur le handicape). Une fois son thé bu, les aliens s'enervent, et commence à mettre la zone. Donc, Phil Selway (le batteur de Radiohead), expert en relation publique, et en engueulage se dit "Hey, mais les p'tits gris ont besoin de batterie" (non, pas ceux-, les aliens, suivez nom de Zeus). Donc, il s’assoit sur son tabouret et règles une boîte à rythme (bon, d'accord, c'est pas comme une vraie batterie, mais c'est cool quand même). Cette boîte à rythme fait un excellent taf, en offrant énormément de coups à basse fréquence (de coups graves) du plus bel effet. Les autres branleurs, voyant leurs copains en train de faire de la musique, s'activent très vite en rajoutant un autre synthé (celui-là enrobant plus l'ambiance qu'autre chose), et Thom Yorke, fort de sa grande expérience avec les aliens (si si j'te jure) branche un vocodeur pour métamorphoser sa voix. Bon, les aliens sont calmés, mais ils ont encore l'air d'être agressifs. Afin de leur montrer qui c'est le papa (non mais pas lui les mecs, Radiohead, mais suivez les enfants vous êtes dissipés), Radiohead impose un break avec un soli de synthé (enfin...) qui reprend connement sa mélodie, très calmement.

Hey, mine de rien, j'ai déjà fait une minute et demi... bon, c'est un tiers du morceau, mais voilà! Donc, je continues mon histoire, et j'arrête de m'auto-interrompre. Nos lutins d'Oxford reprennent d'un coup, en réincorporant tout leurs éléments, mais avec un belle différence. Cette fois, tout les contre-temps tapotants de tout partout de la boîte à rythme se rapprochent nettement plus d'une caisse-claire (le truc qui fait *PAF* sur une batterie, plutôt que *TOUM* ou *Tshhhhi*). Ah oui, aussi, progressivement une vraie basse fait son apparition, derrière Thom qui parle toujours en Alien avec son vocodeur dégueulasse. Et bon, vue que ça plaît aux aliens, il font taper une espèce de soli à la basse qui s'amuse quelques secondes avant de s'évanouir sous de nappes mononotes de clavier putassier. Puis Kid A se finit, avec Thom Yorke continuant à chanter comme un vénusien, avec de petites attaques de basse et de sons zarbi-cheloux de l'ordinateur.


Ah oui, heu... Et le aliens étaient contents, donc ils ont fait un bisoux à tout le monde, avant de se barrer et de leur laisser un Grammy Award alien (quels bandes de petits blagueurs dis-donc). Et leur producteur, Nigel Godrich, qui s'était planqué dans les murs à entendu ça, il a trouvé ça cool, donc il a tout enregistré. Sisi, j'te jure, c'est comme ça que Kid A a été fait, j'en suis sûr!



IV- The National Anthem [Kid A] (mieux que la Marseillaise et God Save The Queen réunis)

Le morceau commence sur une nouvelle partie d'un vieux jeu de vieille borne d'arcade, parce que oui! Ed O Brien (le guitariste de Radiohead) jouait à les jej-vidéals dans les studios et *paf*.
...
...
bon d'accord j'arrête les fables.

Suite à ce petit bruit qui fait très borne d'arcade, on se retrouve avec, hermherm, LA BASSE. Oui, pour parler de ce morceau je dis LA BASSE en majuscule, j'ai pas le choix, c'est dans mon contrat d'avec moi-même. Alors, LA BASSE, que fait-elle? Et bien, LA BASSE (pas de pronom pour parler de LA BASSE, s'il vous plaît, respectez LA BASSE) fait ce que font toutes les basses inférieurs à LA BASSE. LA BASSE fait de la basse. Mais pas comme toutes les basses. LA BASSE nous sert un riff monstrueusement puissant, burnosaurus, gras, déglingué, sale mais... qui peut aller dont toutes les circonstances et rendre ça badass. Genre, un enterrement, tu mets LA BASSE et le mort sort de son cercueil et fait des doigts d'honneur à tout le monde. Tu vas à un entretien d'embauche, tu place LA BASSE et tu es pris en tant que PDG de la boîte. Tu te fais contrôler en bagnole par la maréchaussée, tu mets LA BASSE, et les agents de la paix se mettent à te faire jouer à des jeux d'alcool... ah non, le jeu du ballon ils le font déjà...
Désolé pour la vanne...
... les flics sont pas alcolos en vrai, mais laissez-moi rêver un peu, mince!

Donc, LA BASSE est posée, LA BASSE est velue, LA BASSE respecte rien et tout à la fois. Mais alors, quels sont les éléments qui viennent avec LA BASSE, me direz-vous. Et bien, je vais te le dire, chenapan. LA BASSE est d'abord accompagnée par des bruits electros-cheloux qui font un peu comme du vent, et une batterie méchamment énervée, pétée de contre-temps improbablement surclasse (mais pas plus classe que LA BASSE). Et ce con de trio tient à la perfection pendant une minute et demi, et vous savez pourquoi? PARCE QUE LA BASSE NOM DE DIEU JE L'AI PAS ASSEZ REPETE, HEIN?!!?

Se disant que, même s'ils auraient pu sortir un morceau de trois quart d'heure, rien qu'avec LA BASSE qui tourne et rien autour, nos petits aminches de Radiohead se décident à s'activer, suite à une série de cuivre improbables. Tout s'épure un peu soudainement pour un couplet, avec du chant vocodé dans une tonalité cuivrée (Thom chante dans un trombone quoi), une batterie plutôt délicieuse, qui suit calmement sa route; et enfin LA BASSE, égale à elle-même, donc parfaite. Suite à ce petit couplet, des sonorités électro-cheloux sarace viennent se taper l'incruste.

Un autre petit couplet se fait, très similaire au premier, et il est perturbé par des cuivres qui se barrent totalement en couilles. Genre, les trompettes viennent manquer de respect à LA BASSE, qui n'est presque plus audible à certains moments. Le temps de calmer les esprit, et de soigner les conséquence de manque de LA BASSE, LA BASSE reprend son autorité totale sur le morceau. Thom, appréciant ce geste de LA BASSE pousse... heu... un feulement de renard? Ouais, passons, donc LA BASSE est un peu de retour, mais pas pour longtemps, puisque des cuivres viennent mettre de nouveau le gros bordel. Découragée devant ces cuivres audacieusement mesquins et jaloux de LA BASSE, LA BASSE s'en va, pour laisser le mot de fin à ces cuivres putassier.

J'aime bien ce morceau, particulièrement LA... la basse (aïe), mais les cuivres je les trouves un poil fort, même si c'est une très bonne idée. Herm... m'exciterais-je un peu?

LA BASSE LA BASSE LA BASSE LA BASSE!!!

V-Pyramid Song [Amnesiac] (Pharaon's National Anthem)

Contrastons un peu de cette violence débridée, avec un morceau mortellement calme. Un piano ultra lourd et puissant, frappant ses touches avec énormément d'impact. De petits violons venant s’immiscer vicieusement de ci de là, dans le morceau. Puis vient le chant de Thom Yorke. Éraillé, fragile, lent, déprimé... Bonheur, chocolat, tendresses.

Ne pouvant plus tenir au bout de dix minutes, Thom pousse un cri de loup, mais le genre de loup malade, souffrant, accompagné d'un violon super déprimant. Voyant la situation, la batterie arrive en sortant un bon vieux riff jazzy, mais genre jazzy déprimant. Thom reprend son chant éraillé, avec la vieille recette du piano, accompagné de la batterie. Une espèce de vent sonore vient le perturbé, puis des violons métamorphosés en nuée viennent agresser le petit Thom sur son piano. Le tout de plus plus en plus fort, de plus en plus paniqué, de plus en plus noir, de plus en plus crade... Je vais me prendre un Prozac, mais ça en valait le coup!


VI- Pulk/Pull Revolving Doors [Amnesiac] (Perso, j'aurais appelé ce morceau, They Shit Pixels)

Je vous préviens, on a affaire à un morceau... comment dire... Très sale... Très très sale... 

Ça commence très sale avec quatre gros coups de beats ultra puissants, qui lassent leur place à un enchaînement machintrucelectrozarbi. Suite à cette intro... ultra cheloux, le beat est mis en place. Relativement indescriptible, il tapote d'un peu partout avec un son dégueulasse, accompagné d'une mélodie électro que n'aurait pas renié Kraftwerk dans ses instants les plus expérimentaux (ça fait bipbipbip si vous voulez). Avec ça, on nous sert une espèce de nappe musicale, qui fait encore une fois penser à une espèce de vent musical super sale. Et, en guise de chant, on a Thom qui a appuyé sur tout les boutons du vocodeur en même temps, ce qui donne une voie très proche de la machine.

Ce morceau est un concept, et il utilise son concept jusqu'au bout en coulant, comme un fleuve de pétrole. C'est crade, c'est glauque, c'est sombre, mais c'est tellement over-badass. Sincèrement, je pensait faire une trentaine de paragraphes sur ce morceau, mais il est un poil trop indescriptible pour ça au final... remarquez, ça m'arrange...



VII- How To Disappear Completely [Kid A] (réponse: le RER B)

Là, je suis fier de mon rangement. Alors, ça va vous paraître con, mais je trouve que HTDC (je fais l'abréviation, désolé) permet de reposer l'oreille après la bouillie que son qu'est Pulk Pull. De plus, sa gratte acoustique est vraiment un apaisement... Voilà, c'était la minute "je suis fier de moi, donc je m'auto-complimente, merde"!

Bon, cessons l'autosatisfaction, et l'auto-fappance. Ça devient trop sale. Alors, How To Disappear commence sur une note de synthé bien longue, et bien bien glauque. Derrière, la guitare acoustique arrive très vite  avec un accord super con, super doux, et super simple. Ce petit duo est vite accompagné par une basse qui part sur un riff, lui aussi, extrêmement simpliste et calme. On est dans la lenteur, le calme, la paix et l'amour. Arrivent, de temps à autres de petits coups de gratte électrique aérienne. Le chant, quant à lui, se fait lent, lent, lent, et encore un peu plus lent. En fait, on se retrouve dans une espèce de tristesse positive. Tristesse dans le sens où ce morceau a renoncé à toute forme d'énergie, mais positive parce que le morceau transpire d'une espèce de joie cachée. Comme s'il en avait honte, et préférait déprimer.

Une batterie toute lente (posée sur l'accord de gratte) arrive au bout de deux minute, accompagnée de violons langoureux. Plus le morceau avance, plus la gratte électrique a tendance à venir pousser de petits touches. Un Crescendo arrive au bout de trois minute et demi, pour se poursuivre sagement, lentement, et s'écraser avant de redevenir puissant. Cette micro-tempête s'étouffe vers les 5 minutes, où des violons inquiétant arrivent, et mettent un terme malheureux à ce morceau schizophrénique (joie-bonheur).


VIII- You And Whose Army? [Amnesiac] (spoiler alert: ce morceau est triste)

Ce terme malheureux est poursuivi par You And Whose Army. Il commence sur une respiration, comme si Thom sortait la tête de l'eau. Alors, c'est super classe, c'est super chouette, mais ça pose une ambiance super glauque. Le chant est lent, déprimé, voire fantomatique car il est accompagné d'une espèce de chœur qui fait "Ouuuuuuuuh" lentement. Ils sont seulement accompagnés d'une guitare électrique que Buckley n'aurait pas renié pour nous balancer un blues bien déprimant. La basse arrive au bout de plus d'une minute de déprime totale. Cette basse annonce l'arrivée imminente de tout le groupe, décidant de prendre cette déprime, et la rendre encore plus puissamment sale (sigh). Avec d'abord la batterie et une gratte électrique qui donnent un léger sursaut de puissance. Puis très vite après, un piano martelant avec la puissance de la tristesse de la d4rkitude. Cette trame déprimée (mais super belle) monte en crescendo pendant une minute, avant de se stopper d'un coup. Où seuls survivent le piano, le chant principal et les choeurs... Grosse méga-joie.


Allez, pour compenser, une image con!

IX- Treenfingers [Kid A] (à ne pas confondre avec Teenfingers, qui est sans doute un nom de porno (j'ai vérifié, et si tu recherches ça, tu tombes effectivement sur du pr0n, ce qui est ballot parce que ça tue un peu ma vanne nulle))

Alors, là, il n'est pas question de porno, je vous rassure. Il est question de nappes de synthés. Mais genre trois synthés qui s'enchevêtrent, se pénètrent, se mélangent, se rentrent dans le dedans de l'intérieur de manière languissante et... non, c'est pas du pornbot. Brefle, pas grand chose à commenter, mis à part que c'est un gros morceau de transition qui continue un peu dans l'idée de You And Whose Army?... en étant un poil moins déprimant.


X- I Might Be Wrong [Amnesiac] (ça devrait être le titre de tout mes articles ça)

On se retrouve avec une des cousines de LA BASSE, c'est teh basse. Alors, c'est un peu la cousine sympa de LA BASSE, teh basse, mais elle fait moche à côté, donc elle se contentera des bals de moches tant qu'elle sera pas loin de LA BASSE (ce qui est son cas, parce que tout le monde vénère la basse de The National Anthem, alors que celle d'I Might Be Wrong on s'en fout un peu). En guise d'intro, on a, devinez-quoi, MAIS OUI, un synthé cheloux. Alors, c'est un peu la marque de fabrique de ces deux albums et ça ne surprend plus, mais c'est réussi avec son petit grésillement entêtant, donc ça fait plutôt plaisir.

On tombe directement sur un riff de guitare électrique, sautillant, grésillant et lui aussi très entêtant. La batterie et teh basse suivent poliment ce riff. Ce qui donne un sentiment d'unité. Cette unité est plus ou moins brisée suite à la première variation de riff de la gratte. Révoltée et fougueuse qu'elle est teh basse dit "Ah ouais? Alors fuck you!", et commence à se taper de petits délires avec un son très rond (qui fait blonblon) et à grattouiller sur quelques notes (pour un effet d'accumulation de notes). Bien entendu, la batterie se foutant royalement des revendications libertaires de cette gambasse (le seul moyen que j'avais pour caser cette image), reste droite dans ses bottes. Et ce, malgré l'arrivé d'une seconde gratte qui soutient la basse avec des gratouillements. Pendant ce temps là, Thom Yorke n'en a rien à battre et couine pour chanter, parce que fuck dah police c'est Thom Yorke.

Puis, sans trop que l'on comprenne, tout s'arrête brutalement. La guitare soliste essaie de relancer quelque chose toute seule avec des rythmes langoureusements cradingues, avec la batterie qui soutient en faisant "Mais lol, je suis une batterie électronique en fait, go faire de la musique 16-bit bande de bitchiz". Puis ça fini avec ce nouvel ensemble, sous de petits "bloups" de synthé... Et cette fin est méga classe.

L'un des deux fais de la musique, lequel? Indice: Il a des bras!

XI- Optimistic [Kid A] (hahahahaha, quel sens de l'autodérision!)

Alors, ça commence direct, in medias res comme disent les littéraires. La batterie fait un rythme, qu'on appellera Tribale (par commodité, et sans doute parce que vous voyez de quoi je veux parler). Puis une gratte qui essaie de suivre ça, tout en faisant rock occidentale, ce qui fait qu'au finale elle répète un accord on ne peut plus con. Pendant ce temps, la basse se fait presque simpliste. Et le tout est entouré par des nappes de synthés. Le chant se fait stressé, nerveux, instinctif. Sur le premier refrain arrive une seconde guitare qui fait une montée super bizarre dans les aigües.

Suite à ce premier pseudo refrain, on se retrouve avec un break, une guitare qui balance un son ultra métallique/industriel et un autre qui se fait fantômatique, avec le soutient d'un synthé du malaise de Malaisie. Ces éléments restent pour ce second couplet, ce qui le rend plus stressant que le premier. Pour le second refrain, pas grand chose de neuf, sauf le duo synthé/seconde gratte qui devient un poil inquiétant.

Suit à ça, tout le monde panique, et la batterie devient plus sauvage, et Thom sort des "Whahahahaaaaa" un peu sales tout de même. Ce break du malaise, fait sortir un refrain du malaise, qui semble un peu nu fasse aux deux autres qu'on a entendu. De manière paradoxale, on a l'impression qu'on a perdu quelque chose en route, du genre une guitare, une basse, et une guitare. Où qu'elles sont passées? Dans le vide intersidérale? Bref, ne s'occupant pas de ce genre de questions triviales, Optimistic continue, jusqu'à ce que, sans prévenir, tout le monde revient. Genre, pendant une minute "Lol rien à battre, on était en retard, hahaha lolz". Arrrrh. Et, juste après une explosion sonore, ça se finit sur du "Lol on fé du jazz, mais on a fé que troi mesure, alor on la passe deu foi lol". Bon, je caricature, mais ça fait un peu ça tout de même. Brefle, ce morceau n'est pas des masses Optimistic *wink wink*.


XII- In Limbo [Kid A] (aucuns rapports avec ce jeu en noir et blanc que je dois faire depuis bientôt deux ans)

Et on continue sur une intro "Lol jéfé du jazz", cette fois passé par un filtre poussiéreux, sur une petite ritournelle entêtante qui tourne en boucle. D'un coup, vint la gratte électrique suivant son fil tranquillement, suivie par la batterie la singeant, avec le chant rempli de joie (attention, ironie) de Thom Yorke. Le plan est super simple, c'est du couplet-refrain-couplet-refrain qui varie peu. T'as l'arrivée d'un synthé de gameboy qui arrive sur les deux minutes. Le morceau change enfin sur les deux minutes et demi, sous le cri déchirant de Thom. Tout les sons sont passés, d'un coup, dans une espèce de machine zarbi, qui les transforment en une espèce de masse zarbi. Mmmmmrrmmmblbl. Je comprends pas trop le délire, mais ça me permet de passer sur du Amnesiac, donc ça m'arrange sur le coup là.

... En même temps, comment voulez-vous que je me concentre quand je vois ça, hein? Sérieux!


XIII- Knives Out [Amnesiac] (ouais, knives out pour se trancher les veines, on avait compris)

Alors ça, c'est pour tout ceux qui chouinent parce que Kid A et Amnesiac sont trop électros. T'as un combo basse/batterie/gratte/seconde gratte/ chant. Hey, c'est du rock'n'roll comme on dit chez ces fachos de Rednecks! Oui , d'accord, pardon à Lynyrd Skynyrd, je dirais plus que vous êtes des fachos dégueulasses.

Donc on commence direct avec tout ce qui fera ce morceau. C'est à dire, une gratte électrique assez mystique et vaporeuse, qui a tendance à s'envoler à la première occasion. Une batterie qui tape plus lourdement que ce à quoi on s'attendrait pour ce genre de morceau (et qui insiste bien salement sur la caisse claire). Cette batterie est accompagnée d'une guitare sèche qui accentue son travail. Le basse, quant à elle est faible, mais très grasse et enrobante. Elle soutient tout les éléments du morceau par sa bienveillante quasi non présence. Et sur le chant... ben c'est du Thom Yorke de l'époque, c'est lentement lent, triste, déprimé, à se tirer une balle. Mais toute cette alchimie marche parfaitement, sans bouger pendant quatre minutes, donc c'est cool.


XIV- Morning Bell/Amnesiac [Amnesiac] (non... refus...)

Ce morceau n'existe pas, veuillez passer à la piste suivante. Non sérieusement, on va partir du principe que ce morceau n'existe vraiment pas! Allez hop!



XV- Idiotheque [Kid A] (Non, je m'en fous, je ne parlerais pas de Morning Bell/Amnesiac je vous ais dit!)

Je peux le dire en majuscule? Merci. JE KIFFE CE MORCEAU.... aaaah, ça fait du bien.

Alors, ça commence avec une boîte à rythme qui donne l'impression qu'elle tape sur d'énormes membranes (pour les tons graves), et des caisses remplies de sables (pour le ton aiguës). Ça donne une impression de réalisme absurde dans un morceau très onirique. Cette boîte à rythme sera la base de ce morceau. Elle ne bougera pas d'un poil de cul, c'est la fckin' structure d'Idioteque.

Sur cette base, on se retrouve avec des nappes de clavier. Ces nappes se transforment suite à un petit glitch sonore, pour donner la mélodie principale jouée par le clavier. Quatre notes longues jouées pépères, de plus en plus aiguës. C'est con, mais ça marche. Suite à cette présentation du morceau, on nous laisse quelques secondes avec seulement le rythme, et des effets sonores super sales (dont un qui fait de petits scratchs, et l'autre qui fait furieusement penser au bruit que fait un moulin à vent quand il s'excite... oui c'est bizarre, mais j'ai pas mieux comme image en stock). Puis, revient le clavier à quatres notes, et le chant de Mr Yorke. Entre l'hallucination et la possession par un démon. Toujours au bord du juste (volontairement), toujours au bord de l'essoufflement (volontairement) et parfois aux bords de l'ultrason (naturellement, Thom Yorke est aussi une chauve-souris à ses jours perdus). Pendant ce temps là, de petits bloups et clicks viennent foutre la zone en arrière plan, avec les trois voix de Thom.

Le break, super malaisant, nous met en présence d'un chanteur totalement fou à lier, qui scande et s'épuise sur des phrases qui n'ont pas des masses de sens, le rythme toujours fixe et puissant. On rajoute à ça de petits effets électros angoissants (dont un qui m'obsède particulièrement et qui fait "bloupbloup" de plus en plus vite, il faut y faire attention à celui-là). Après, on fait un retour sur le refrain, classique, angoissant, mais classique.

Suite à ça, on se retrouve avec la boîte à rythme qui se renverse, pour revenir à l'endroit. Alors, moi perso, ça me fout les boules à chaque fois, mais je suis un poil impressionnable, ne soyez pas comme moi. Bon, elle revient à son délire habituel, ça va mieux. Mais elle est accompagné d'une espèce de "vent" sonore, qui se situe entre le chant d'oiseaux et les cris d'enfants passé au voccoder. Revient des espèces de cannes en métal qui s'entrechoquent, puis la mélodie des quatres notes longues au clavier. Et enfin Thom qui, tout halluciné qu'il est, scande "The first of the children". Puis, tout s'arrête, sauf une nappe de son électro cheloux qui finit par s'étouffer.


Alors... ça va vous paraître bizarre, mais le seul truc concret auquel j'arrive à relier Idioteque, c'est le 11 septembre 2001... ce qui est stupide puisque Kid A a été distribué un an avant cet événement. En fait, à mon impression, ce morceau est la bande son parfaite pour dire "Le 20 ème siècle n'est plus, vive le 20ème siècle.", ce qui entre parfaitement en résonance avec le 11 septembre... Bref, ce sont des pensées pas très étendues, mais j'avais envie de le dire, un peu gratos.


Tiens ouais, ça aussi c'est gratos...

XVI- Dollars And Cents [Amnesiac] (Pour ma part, seulement cents, pas les moyens pour les dollars)

L'intro de ce morceau bourre direct dans le tas. Batterie+basse+gratte vaporeuse. Le corps du morceau se présente direct. La batterie se fait "lolilol-jazzy", avec ses cymbales cradingues, la basse, comme d'habitude, assez irréprochable mais n'est pas particulièrement jouissive (ce qui manque un peu j'avoue), et la gratte se contente de gratouiller gentiment et bêtement. Ça donne une impression de mer, sur lequel tout ira flotter dessus.

Puis vient le chant, lent, souffreteux et suivi d'un synthé au son de violon qui s'éclate à l'imiter. Ce qui donne une impression de maîtrise... enfin pendant seulement une demi-minute de ce manège. Puisque suite à un glitch vocal et un micro-solo de batterie totalement retouché à l'ordinateur. Une espèce d'ordre revient après, mas le synthé au son de violon s'est littéralement détaché du chant et pars dans d'autres notes, tout en respectant le tempo du chant. Ce schéma se poursuit jusqu'à ce que tout le monde se mette à paniquer, de manière plutôt inattendu (vers les deux minutes).

De cette panique ultra violente et soudaine reste quelques bribes de la batterie, et la basse. Petit à petit, en faisant croire qu'il se reconstruit, le morceau se déchire de plus en plus d'un peu partout. Le gratte insiste sur la même note, Thom change complètement son chant, le clavier le suit quand il veut, le son de la batterie change, des échos apparaisse... brefle... très étrange sensation qu'est Dollars And Cents...



XVII- Hunting Bears [Amnesiac] (hunting lollies with pedobear... pour info ça me faisait marrer...)

C'est mon morceau préféré... Voilà, je l'avoues. C'est mon putain de morceau de musique préféré. Pourquoi? J'en sais rien. Mais strictement rien. Alors, la seule description que je peux en faire est à la limite du rapport malsain avec, je vous aurais prévenu... Au pire, ça vous fera marrer comme des lardons et voilà.

Je ne peux pas m'empêcher d'avoir les poils qui se hérissent quand j'entends le début du grésillement de la guitare. Lente, langoureuse, grésillante, trafiquée de partout. Quand ses notes se baladent et se transfigurent d'une micro-secondes à l'autre, j'ai l'impression que mon esprit sort de mon corps. La basse s'active, lourde, et monocorde, tenue pendant des dizaines de secondes lors de sa première apparition. J'ai failli oublier de vous parler de cet espèce de vent qui hante le morceau de son inquiétante présence, tel un croquemitaine me rappelant à la réalité du monde et qui me caresse l'épaule en bavant, qui me dit que cette musique est éphémère et fugace. Tel... heu... un éphémère, ou... herm... un moment fugace... et... heu... Oh et puis merde, ce morceau, c'est de la sensation pure, voilà. Juste, une guitare, une basse, du vent. C'est tout. La beauté, la lenteur, l'impression d'attente absurde, puisque rien d'autre ne viendra. Rien qu'avec ça. Tout est parfaitement placé au bon moment, juste deux répétitions, et un fade out pour finir. C'est paradoxal, parce que c'est super con comme morceau... mais c'est super efficace. Et je comprends toujours pas pourquoi c'est mon morceau préféré, et j'ai l'impression que je ne le saurais jamais.


XVIII- Morning Bell [Kid A] (ou la dichotomie entre le réveil qui sonne et le fait que ça fasse chier qu'il sonne)

Alors, petite déception personnelle... j'ai séparé Morning Bell et Idioteque, qui est un dictique qui marche super bien à la base, mais... j'avais pas le choix, sinon ça faisait trop de morceau d'Amnesiac à la fin. Et vue que ça s'articule pas trop mal avec Hunting Bear, ben j'ai fait ça comme ça. J'espère que vous m'excuserez de cette faute de gout/choix... pardon aux familles...

Attention, vous allez subir un passage technique qui parle de batterie. Si vous ne vous intéressez absolument pas à cet instrument, sautez le paragraphe à suivre, bisoux.

Donc. Pourquoi Morning Bell est un putain de morceau de taré (parce que oui, c'est un putain de morceau de taré). Alors, la batterie. Avec la double croche sur la caisse-claire à la fin de la mesure (le 1-2-3 rapide, si vous voulez, un coup de caisse-claire sur deux). Cette batterie qui se permet de se complexifier en se rajoutant des contre-temps sur la grosse caisse (le gros "boom" qui marque un temps fort) et sur la caisse claire. En fait, ce que je trouve magique sur cette batterie, c'est que, dans la plupart des morceaux de musique, on a très souvent une batterie super con (genre 1 (grosse caisse plus double cymbale) - et (double cymbale) - 2 (caisse claire plus double cymbale) - et (double cymbale)-3 (grosse caisse plus double cymbale)- et (double cymbale) - 4 (caisse claire plus double cymbale) - et (double cymbale) et tu fais Billie Jean ainsi que 90% des morceaux de musique pop-rock-electro). Et bien, Morning Bell fait un doigt d'honneur à ça, en prenant ce modèle ultra-basique et en le rendant intéressant. La base de la batterie de Morning Bell c'est 1 (grosse caisse+double) et (double) 2 (caisse claire+double) et (double) 3 (grosse caisse+double) et (grosse caisse+double) "i" (caisse claire) 4 (caisse claire) "u" (caisse claire) et (double). Ce avec quoi on se retrouve, du 1 au 2 c'est du grand classique. Mais à partir du 3 tout change, déjà, avec un 3 et qui s'articule à partir du rythme basique de métal (tu rajoutes un autre coup de grosse caisse sur les "et" après le 1 et le 3 (enfin, ici, tu le rajoutes seulement sur le 3)). Ensuite, avec le "i" "4" "u" sur la caisse claire. Ça, ça vient du rythme basique de disco (1(grosse+double) - i(double) - et(double) - u(double) - 2(claire+double) - i(double) - et(double) - u(double) - 3 - i - et - u - 4 - i - et - u (vous aurez compris l'idée)). Mais... ça c'est le rythme de base de cette batterie, en plus de ça elle place des contretemps super sales, qu'elle se permet de le complexifier de plus en plus en plaçant de plus en plus de contre-temps.


Si vous avez totalement zappé le gros paragraphe (ce que je comprends parfaitement, pas d'inquiétude), je vous la fait court. La batterie de Morning Bell se permet de parodier et se moquer de 95% des autres batteries en leur disant "Je fais ce que tu fais, bitch, mais je fais aussi ce que font presque tout tes potes, et je me permets de rendre ça plus joli et complexe. Problem Officer?" Tout ça pour dire, que cette batterie est impériale, tout en étant un troll... ce qui est trop cool, vous en conviendrez.


Pour le reste du morceau, ce n'est rien d'aussi énorme que cette foquingue batterie. Un synthé qui s'est trouvé une mélodie sympa. Une basse enrobant le tout de sa bienveillante présence, qui singe un peu la mélodie du synthé. On rajoute à ça, le petit Thom Yorke poussant joyeusement des ultras-sons et on  a le corps de base de Morning Bell. Bref, c'est un combo qui marche très bien. Mais bon, on peut faire mieux, car au bout d'une heure et demi, la guitare électrique arrive comme un cheveu sur la soupe (oui ça me fait rigoler) en gratouillant gentiment, et se permettant même un petit soli. Ce même schéma corps du morceau/Gratte qui met la zone est répété, et ça donne un joli morceau bien chouette... si on oublie la batterie, parce que c'est grâce à elle que ce morceau devient énormissimo.

Il ressemble un peu à Alévêque, non?

XIX- Like Spinning Plates [Amnesiac] (littéralement, "comme des assiettes qui tournent", une chanson sur les gens qui font la vaisselle sûrement)

Alors là, c'est le moment où les vieux couinent encore "Mais y'a pas des vrais instruments dans ce morceau!" Ben quand tu peux faire mieux sur ordi, tu vas pas t'en priver, mr vieux con. Bon, bien entendu, tu peux faire pire, tu peux faire du Maître Gims (maître quoi... sérieux) ou de la zick pour meme débile,

Mais... passons. Alors ce morceau commence avec un truc bidule électro qui grésille de tout partout (wow, such pro). Pour la "Basse" t'as un "wubwub" qui fait des aller-retours, et il s'occupe aussi de la mélodie. T'as une batterie qui arrive, lente, et très peu active. Cette batterie arrive en même temps qu'un synthé, tout aussi lent. Sur le chant, c'est du lent, c'est du aiguë. On est en terrain connue. Pendant les couplets, on a la "basse" accompagnée d'effet électro, puis du synthé et de la batterie. C'est très étrange comme impression, puisqu'on a l'impression d'avoir un îlot d'humanité (chant/batterie) au milieu d'une espèce de désordre synthétique (synthé + effets zarbis électro + "basse"). Ce malaise hante tout le morceau et... voilà quoi, qu'il est bizarrement bien ce morceau, même s'il n'est pas transcendant.


XX- Life In A Glasshouse [Amnesiac] (littéralement, "la vie dans une maison en sorbet citron/pistache" certainement un morceau qui parle d'Hansel et Gretel)

Oh, mais dis donc, c'est le dernier morceau d'un album qui sent la grosse joie, ça va être un morceau super joyeux (#ironie). Ça commence sur des restes electros de Like Spining Plates. Puis t'as un piano. Alors oui, un piano ça peut faire de la valse, ça peut faire de la java et tout et tout... mais en général, là où le piano excelle, c'est pour la tristesse... et avec ces notes graves ce piano exprime un énorme malheur. Il est accompagné par de plus en plus de cuivres, qui, au début, se font solitaires et volants par-ci par-là un petit peu d'attention; mais qui à la fin commence à devenir triomphant, puissant, mais toujours aussi triste et déprimés. Sur le côté du chant, on a affaire à M Prozac. Toute l'énergie est laissée pour les cuivres, puisque la batterie se contente de taper bêtement sur une cymbale.

Malgré toute la majesté dont font preuve les cuivres du morceau, Life In A Glasshouse se révèle presque gratuitement déprimé. Rien ne se relève de cet allure grisâtre du morceau. En gros, c'est un peu comme quand il pleut en ville en automne. Ça peut être joli, mais c'est assez déprimant.

"T'as vu mon gros cuivre?!??"

XXI- Motion Picture Soundtrack [Kid A] (un film sur la mort et l'éternité je pense)

Bon, un autre morceau de fin, qui vient clôturer ce double track-by-track. Ça fait un peu beaucoup avec Life In A Glasshouse, mais que voulez-vous. On fait un double track-by-track, on assume (sauf sur Morning Bell/Amnesiac, mais Morning Bell/Amnesiac c'est de la merde). Et je sens que je vais pas assumer sur beaucoup de ligne, parce que ce morceau est un morceau de fin dans tout ce que ça peut avoir de plus vulgaire. C'est à dire, ça repose, ça n'allume rien, ça permet de se sortir de l'album, mais sans rien de plus. L'accordéon (oui) est à se pendre, le chant est à mourir par sa lenteur... et à la fin t'as de la harpe qui fait "Yolo je piffe plein de notes"... mon dieu. Vous l'aurez deviné, je déteste ce morceau. Je le trouve joli néanmoins, mais trop caricatural pour une bonne fin comme je l'attends de Radiohead. Mais bon, y'a de la harpe, ça fait de la poésie... erm... derp... la herpe...


Ah oui, t'as un morceau caché... C'est trois notes de synthé et des effets électros... qui auraient pu être mis au début de Dragon 2 pour faire "Olol, c'est le début de notre film". Mais là, ben ça arrive un peu au hasard... Mais vous savez, une fin décevante pour un album, ça donne envie d'écouter celui qu'il y'a après DONC JE VAIS FAIRE LE TRACK BY TRACK D'HAIL TO THE THIEF *pan*


Non... non... non... NON! Je me calme, c'est bon, j'ai fini mes bêtises pour aujourd'hui!





Conclusionnance:


Alors, il est à savoir, qu'Amnesicac est le rejeton d'enregistrements inutilisé lors de... heu... l'enregistrement de Kid A. Alors, ça m'a apparu totalement logique que les deux soient réuni, cette histoire de 01 and 10 n'étant là que pour justifier mes bêtises. Mais aussi, un truc qui m'intéresse vachement, c'est sur la construction des albums. Si j'ai pu m'amuser comme ça, c'est que ces deux albums sont construits d'une manière assez similaire. Mais si de petits malins ont pu mélanger Ok Computer et In Rainbows, sans que ça arrache des oreilles, ce n'est pas pour rien. C'est que Radiohead a trouvé une construction précise pour ces albums. Les moment qui font le plus tiquer sont le double début, et la double fin, ces morceaux étant là pour être un vrai début et une vraie fin. A l'intérieur, l'album est pensé comme une entité entière, avec une progression lente, logique et intuitive. Une recette magique à été trouvée par Radiohead, préférant la garder plutôt que de se risquer à une autre construction (enfin... erm... The King Of Limbs, hein?). Vous pouvez tester, The King Of Limbs et Pablo Honey mis à part, vous pouvez mélanger tout les Radiohead (en remaniant un peu bien entendu, on ne sépare pas Airbag et Paranoid Android par exemple). Alors, ça ne veut pas dire que tout leurs albums sont les même ((loin de là) si Kid A a déçu et émerveillé beaucoup de monde,à sa sortie ce n'est pas pour rien), mais cette construction est un gimmick qui m'a pas mal fait rigoler quand je l'ai remarqué. Et bon, ça m'a permis de faire le malin, donc je suis joie.




2 commentaires:

  1. LA BASSE, c'est sur I might be wrong, et pas sur The national anthem (même si je reconnais un manque flagrant de respect de ces dernières)

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    1. Désolé, petit ninja blanc, mais non, je suis désolé, LA BASSE c'est TNA, et teh basse (qui est un être parfaitement respectable, vénérable en tant que déité supérieur à nous, pauvres êtres vivants que nous sommes) c'est IMBW... après, là, les deux déités étant des êtres supérieurs de puissance plutôt équivalente, elles sont comparables en terme de qualité...

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