vendredi 13 juin 2014

Triple track by track de Stupeflip partie 3 et dernière partie: The Hypnoflip Invasion, ou la peur du baroud d'honneur...

Si jamais vous n'avez pas lu la seconde partie ainsi que la première, ben vous avez tort.


C- The Hypnoflip Invasion (ce flip n'est pas un flip sur le clycisme!)


Après Stup Religion, vous vous doutez biens que Stupeflip a dû bien galérer. Ben vous êtes encore loin du compte, puisqu'ils se sont retrouvé en procès contre BMG, leur ancien Label. Ils ont eux quelques projets solitaires plus ou moins aboutis, mais ils n'ont rien pu sortir pendant 4 ans en tant que Stupeflip. Ils ont dû demander aux fans de leur avancer de la thune pour le produire sans label... et ils ont eu raison, puisque c'est leur album le mieux produit... Mais quand même, attendre 2011 quoi... 
4 ans putain... on a eu peur!


Que vous dire de plus, je viens de tout annoncer comme un crétin juste sous la pochette... Bon on s'enfourne la galette!





I- Invasion (les légions du Stup vont tout niquer, ouiiii)

On retombe sur la fin ultra zarbi de Stup Religion. Puis le crou enfonce dans le vide cette vieille ritournelle dégueulasse. Après un "Le Stupeflip Crou ne mourra jamais!", la basse-batterie-gratte déclare l'invasion dans tes petites oreilles, avec d'énormes coups enragés. De petits samples de transmissions téléphoniques, de cris et de parlottes aléatoires sont glissés ici et là, ainsi qu'une espèce de synthé angoissant (pensez à une soucoupe violente de les ET). Le ton est donné, cet Hypnoflip Invasion sera angoissant et violent.


II- Stupeflip Vite (mais dépêche-toi lapin!)

"Et tressaillez d'allégresse, car votre récompense sera graaaande dans le cieeeel". Oui, le retour du motif de la religion. Cette fois, ça se passe avec un sample de musique classique des années 70. Si j'te jure, même que le morceau est super-cool (je dis ça, mais j'aime bien la zick classique de temps à autres, donc faut pas m'écouter si vous trouvez ça chiant la musique classique (au passage, je vous conseille les Folies D'Espagne de Marin Marais qui déboîtent leur reums (bon je dévies là))). Le beat ultra puissant et inhabituellement complexe de la part de Stupeflip vient soutenir ce sample en or massif, la basse vient enrober le tout d'une présence réconfortante. De petits scratchs viennent mettre de la variété, entre les cris de Cadillac et le rap ultra-agressif de King-Ju. C'est... comment dire... l'un des morceaux les plus séducteurs et accrochant qui me soit arrivé aux oreilles. Une fois écouté tu l'as en tête pour l'heure à suivre, et tu te surprends à le chantonner, mais ça garde l'aspect Stupeflip. Sans clavier, sans 3000 couches musicales zarbi, sans Pop-Hip. D'ailleurs, pour la petite culture, ce morceau s'est retrouvé single de la semaine dans les tops Itunes. A la fin de ce tube interspatial (qui a aussi été mis en avant par un certain Norman Thavaud), on se retrouve avec une espèce de transition zarbi... Cette transition zarbi va servir à propulser...


III- La Menuiserie (avec 3000 couches musicales zarbis)

La putain de Menuiserie. Alors, je vais sans doute me faire trash-talker, mais tant pis, je le dis, c'est de très loin le meilleur morceau de Stupeflip. NON PATAPERPATAPER... Woooh, tout doux les gars, quand je dis de très loin, c'est parce que c'est juste l'un des meilleurs morceaux à jamais s'être retrouvé sur une galette... et qu'aucun autre morceau de Stupeflip n'a atteint ce niveau là. Bon, je sens que je vous aies un peu trop chauffé sur ce morceau... Ne m'écoutez pas, ouais, La Menuiserie c'est d'la merde. Hein quoi? Pas crédible? Tant pis...

Bon alors... La Menuiserie, qu'est-ce que ça veut dire, mis à part un putain de pavé de ma part. La Menuiserie, c'est le lieu de travail de Stupeflip, c'est là où ils parlent de ce qu'ils veulent faire, qu'ils assemblent leurs p'tits bouts d'trucs, fument de l'herbe (oui, non, mais oui, évidemment, tu crois quoi bonhomme?), enregistrent des trucs aussi; bref, c'est là que se crée la zick de Stupeflip. D'ailleurs, petite opposition face au  monde des entreprises (Menuiserie, Artisanat, tu vois), la Menuiserie c'est du fait-main avec amour... alors que le monde des entreprises, c'est la hiérarchie, les gens au boulot qui ne sont jamais vraiment aux-même, tout ça tout ça. Alors là, en tout logique, La Menuiserie, ça devrait être un morceau ultra-mignon, doux gentil... herm... Nope!

HAN COMMENT QUE TU T'ES FAIT EU!

Herm, donc oui... La Menuiserie, représente la pensée profonde de Stupeflip, c'est son âme... Et son âme c'est beaucoup de colère, de l'énervement, de la violence, de la lassitude... mais aussi beaucoup de peur, de passions refoulées, de la souffrance, de la mémoire c'est... c'est pas très joyeux. Au niveau la zick, c'est très vite le dawa. Bon je compte, au pifomètre le plus absolu, 7 éléments musicaux ultra importants... Un synthé, un chanteur qui prend trois voix, un beat, une basse enrobant le tout, une gratte ninja qu'on n'entend pas, et surtout des milliards de trouzmilliards de samples de partout.

Le tout commence sur un synthé qui se ballade de grave en aiguë, digne d'un film d’horreur. Puis, suite à un bruit de briquet, à deux coups de scratchs, le tout se lance en même temps. Le beat se fait assez faible, sec et lent. Il est directement soutenu par la basse qui pousse de petites agressions rondes et graves, ces petites pointes d'agressivités viennent lier le beat au reste du morceau. Cette basse verra son vide comblé par une gratte ultra grasse et saturée... mais surtout ultra-discrète (pour ma part, je l'ai remarqué que très récemment (oui je suis teubé)). De petits samples déboulent, des cris, des scies, des martèlements, DES FEUCKINGS DRILLS (oui je joues trop à Hotline Miami (je passes surtout trop de temps à hurler Drill Modarfeuckère au hasard en y jouant)), des scratchs bizarres et tout et tout. Ça donne une ambiance ultra-bordélique. Là dedans, vous mettrez un synthé qui se joues avec deux mains. Une qui va bourrer la toute gauche du clavier, et l'autre qui va bourrer la toute droite du clavier; tu lève l'une quand tu baisses l'autre et c'est bon. Voilà, là t'a le corps du morceau. Tu rajoute des variations, pleins d'autres idées, pleins de détails, un break qui se fait au synthé-clavecin, King Ju qui chante comme un Pop Hip déglingué, comme Julien Barthélémy puis comme le braillard dont il a l'habitude, et t'as LA putain de MENUISERIE!! NYAAAAAH!!!

Voilà, après avoir pondu 1 page Word sur un morceau de 4 minutes, je vais m'enfoncer ceci dans le c... oreille puis je vais boire du café... Beaucoup de café...



IV- Gaëlle (#laBretagne)

Bon alors, juste après La Menuiserie (l'un des meilleurs morceaux evaaar je ne le répéterais jamais assez), c'est très très dur de réussir à reprendre le rythme. Et Stupeflip a eu l'intelligence de ne pas prétendre être capable de placer un morceau aussi bon juste à côté... Donc ils ont complètement détourné nos oreilles. Non pas en faisant un featuring avec Psy (contrairement à Snoop Doge avec ses changements de pseudos (ou Bigg Snoopzilla Lion Doge Snake Pliskin Tkt Dat Name Pawah si vous préférez (non mais regardez moi cette liste de pseudals, c'est pas possible))), mais ils ont balancé un morceau de Pop-Hip. Oui madame, et un bon morceau de Pop-Hip.

Alors, ça commence avec une basse qui s'est levée à MIDI (y'a d'la vanne!), un rythme digne d'une console 16 beat (owi, beaucoup de lol!), d'un clavier qui hurle "Beat Them Me!" (que je suis drôle!), et d'un autre synthé qui fait très disco (biatch) (HAAAN! (never get old <3)). Bon... calmons-nous sur les jeux de mots...

Si on rajoute à ça les samples qui donnent une espèce d'ambiance geek/arcade de la fin des années 80/ début des années 90. Et cette ambiance n'est pas anodine, et Pop Hip (=King Ju, je le rappelle) puisque ici, Pop Hip est dépeint comme un no-life triste et solitaire ("J'ai un peu trop trainé sur internet, ça m'a grillé la cafetière"). Et ce qui donne de la magie à ce morceau... c'est que c'est une histoire d'amour, entre un mec qui fout rien de sa vie et une femme nettement plus âgée et, à priori, moche. Le fait de faire une histoire d'amour entre un mec comme ça et une femme moche est un contre-pied assez magique. Quand on a l'habitude des "Je t'aime, sur la plage à mourir, owi owi, mes pectoraux jonglent avec des boules de pétanques, vient Pamela, fézon du sayqse lol" d'espèce de David Hasseloff fadasses à souhait... ben ça fait du bien putain. C'est de l'amour purc'est mignon (entre les couches de gras) et voilà quoi.

L'ensemble musicale des couplets, qui est un poil répétitif même s'il déboîte, se fait désosser sur les refrains rien qu'avec une gratte ultra grasse (d'ailleurs, cette gratte grasse est sans doute le seul élément sonore de ce morceau à ne pas pouvoir être lu par une Super-Nes (avec le chant quand même)). Bref, Gaëlle, malgré son apparence ultra-cheapos et cliché est un morceau très riche et très bien pensé.


V- Check Da Crou (non, le Crou c'est pas en bois)

Le groupe ré-embraie sur ce qu'il connait. On tombe un sur beat hyper lourd en duo avec une basse ultra-ronde. Quand à la gratte, elle est ultra-corrosive et se termine toujours par un petit sample cradingue. Le chant, quant à lui, se fait à 4. Tout d'abord, King Ju en mode calme, qui débite en tranche son texte. Juste derrière, King Ju en mode vénère qui se déglingue la voix à l'enrailler autant que possible. Ensuite, on tombe sur King Ju... qui chante comme un malentendant... et il arrive à faire un super demi-couplet comme ça. Enfin, on finit sur MC Salo qui fait ses petites blagues de cul dans la classe la plus totale. Le refrain s'oppose du reste en s'enrageant de manière ultra bourrine, avec une gratte qui recouvre tout sur son passage. Ouais, Check da Crou, c'est un peu un second Mon Style En Crrrr, c'est bourrin, c'est fun, et ça fait du bien.

Que serait un de mes articles sans images qui n'ont aucun rapport, hein? 
Je vous le demande ma bonne dame!


VII- Le Spleen Des Petits (le spliff des petits)

On tombe dans la cour de récré' avec ce Spleen Des Petits. Mais attention, pas la récré toute gentille, non, c'est celle où tu vois des gamins pleurer dans les coins. Ça commence avec un sample de piano vieilli, accompagné d'un clavier stridant et stressant. Ce clavier se complexifie pour prendre une allure plus enfantin, et en même temps un beat très simple se met en place accompagné de sa basse. Cet ensemble tient jusqu'à la fin, où tout se transforme en une espèce d'ensemble ultra glauque, la seule chose qui tient est cet espèce de clavier oppressant du début.

Au niveau des paroles, ce qui me saute au visage tel un Snoop Lion sauvage (pardon aux familles sinistrées par ce pseudonyme), c'est que ça parle de quand King Ju était gamin. En gros, on nous parle d'un enfant en train d'attendre ses parents ultra à la bourre, qui devient de plus en plus dépressif, jusqu'au moment où notre gamin craque et crie Vengeance. Ça ne vous rappelle rien? C'est qui qui crie Vengeance les gars? Ben oui, c'est King Ju, donc j'ai raison, si j't'assure je suis super sûr de mon interprétation (d'ailleurs, heu, l'Enfant Fou les gars).


VIII- Dangereux (Agrougrou)

C'est un morceau de transition qui ne sert pas franchement à grand chose. C'est... mouais quoi je comprends pas pourquoi il est là, puisque y'a pas besoin de transition entre Le Spleen Des Petits et Hater's Killah. Bon ça rappelle un élément de la mythologie Stupeflip ("le membre caché du Stupeflip Crou"), mais bon... voilà quoi.


IX- Hater's Killah ("Le matos merde à mort mais j'm'accroche comme un tique")

On commence sur un beat très simple, une basse monocorde et des "Crou crou crou" répétés en fond sonore. Ils utilisent un sample de piano modifié en lui mettant une espèce de voile et en le mettant plus aiguë pour faire la mélodie; cette sensation de vieilli et de dégradé est renforcée par une espèce de petit son strident qui vient de temps à autre. Sur le chant, on a King Ju qui chante blasé et neutre au début. Au second couplet, il hurle comme un sale. Et sur le dernier couplet, on a un nouvel intervenant qui s'appelle Sado Modo... m'est avis que c'est MC Salo qui a sa voix modifiée, mais rien n'est moins sûr. J'ai peu de chose à dire sur ce morceau au final. Il est très simple, très efficace, et plutôt touffu en petits détails. Ce morceau est bien, mais c'est pas la folie à courir nu sur l'autoroute quoi.


X- Strange Pain (Sado Maso yéééé)

Mmm, c'est un morceau de transition tout cheloux, que voulez-vous que je vous dise? Ah si, sur le coup là, il sert très bien sa place, puisqu'il permet de passer à Gèm Lé Moche.


XI- Gém Lé Moche (ce morceau est plus ancien que celui de Max Boublil, donc ne me la faites pas à l'envers)

Il est très difficile de parler d'un morceau qu'on n'aime pas d'un groupe qu'on adore. C'est un peu comme... heu... Pablo Honey de Radiohead. Tu reconnais un certain talent, ça sonne franchement juste, tu sens qu'il y'a du taffe, mais tu peux juste pas, parce que tu sais que ce n'est pas bien.

Alors, ça commence pas trop mal, avec un sample de violon complètement déglingué. Un beat très percutant et une basse très puissante. Le chant, c'est King Ju avec son petit poil d'agressivité et... putain quoi c'est plat. C'est pas assez simple pour avoir du charme, et pas assez compliqué pour être intéressant. C'est pas à chier, c'est juste pas bon et à des années lumières de ce dont est capable Stupeflip.



Morceau moche qui parle des moches, donc image aléatoire moche.


XII- Sinode Pibouin (ça fait trop marque de jus d'orange en fait. Genre "Buvez Sinode Pibouin Pêche, et vous aurez le pelage soyeux!"... ah ouais non en fait ça fait plus croquette pour chats... c'est mignon les p'tits chats...)

Le morceau commence sur des violons dramatiques plaçant l'idée du Sinode Pibouin (ordre monacale factice); jusqu'à ce que Joëlle vienne se plaindre de la religion du Stup, et là, le morceau commence vraiment. On se retrouve avec un beat simpliste, une basse simpliste et un synthé clavecinesque. On nous replace donc dans l'environnement de la Religion du Stup. Sur le chant, c'est assez simple puisque c'est King Ju qui chante avec sa voix modifiée, pour lui donner un air de demi-dieu monacal. C'est très simple comme alchimie, on est en terrain connu... mais c'est cool. C'est un bon morceau, sans être un truc de malade.


XIII- 72.8 Mhz (à un moment, j'ai cru que c'était 92.8 FM, mais ça, ça correspond à une radio country à Paris... aucun rapport donc)

Ben c'est un petit interlude où Pop Hip recherche son morceau à la radio... herm... après il se fait taper. Ouep ouep ouep...


XIV- Ce Petit Blouson En Daim (au chocolat et au caramel)

Bon c'est du Pop Hip, on est très vite prévenu, ça va être débile. Et ben, c'est le cas pour le synthé qui frise le Jacno, de la basse et de la gratte. Tout ça, c'est joyeux, mignonnet (du moins, au début), mais t'as un beat dans ce morceau... c'est n'importe quoi. Ce beat est pété, il est monstrueusement complexe. Je sais pas comment bien le décrire, sauf en disant que même un batteur d'Alien Porn Grindcore (attention, musique sale (#legrinddefin, bande de salauds de YCKM)) galérerait à le reproduire. Au fil du morceau, t'as l'ajout du piano, la complexification du synthé et de la gratte (ce qui fait pas de mal, soit dit en passant), et petit à petit t'as un espèce de larsen dégueulasse qui arrive pour couvrir le fondu en fermeture du morceau. Au niveau du texte, c'est du Pop Hip, hein, ça nous parle d'achat de fringue, puis ça finit sur un sous-entendu sur le fait que Pop Hip veut se taper une poupée gonflable. Mouais... Bon, c'est rigolol.


XV- Dark Warriors (aucun rapport avec les sarrasins)

C'est un morceau de transition... Indispensable, parce qu'il comporte un énorme spoiler sur la mythologie Stupeflip. Bon, je vous aurais prévenu au moins, hein. Le début, c'est le Crou qui parle calmement, avec Julien Barthélémy (King Ju) qui essaie de dire aux autres que les gens sont trop durs en général. Mais genre il le répète quoi. A mon avis, c'est une critique adressée à la critique musicale qui a tendance à être un poil difficile (... putain moi qui dit ça, c'est vraiment la charité qui se fout de l'hôpital).  Ils nous lancent un thème musical à la face, basé sur un clavier qui a le Démon de MIDI (#HashtagBlagueTaxéeEtRépétée), sur un beat tout con et une basse toute conne. C'est pas très compliqué, c'est pas fait pour. Et à la fin, alerte spoiler, on nous dit que Pop Hip doit mourir.

Oui, quand j'en entendu ça, j'ai eu une érection, je me disais qu'il allait enfin payer pour J'Fume Pu D'Shit (dieu que je hais ce morceau)... bon après King Ju = Pop Hip, donc ça c'est moins joie... mais ils ont bien dit Pop Hip... donc est-ce que ça veut dire que King Ju va se faire enlever une moitié de son cerveau? Mon dieu... encore quelques lignes de plus, et je vaticine la fin du crou (oui je vaticine au lieu de prophétiser si j'veux monsieur). Je vais donc me draper dans mon incertitude et ma peur qu'il n'y ait jamais de quatrième album, et je vais passer au morceau suivant.


XVI- Lettre A Mylène (avec un texte qui comporte à peut près 700 lettres sur mon pifomètre à gyrophare)

Si je devais résumer ce morceau... ben c'est du Mylène Farmer. Y'as des synthés qui font une couche sonore de fond, des synthé un peu plus mis en avant, un beat planant, un petit break sur un synthé aiguë et le chantsous prozac. Bon, quand on connait déjà Mylène Farmer, ça doit être un poil gonflant (pour ma part je connais très très mal, donc je la ramène pas trop). Par contre, si on connait pas, ben ça fait un morceau ultra surprenant... et qui  se place très bien dans le délire Stupeflip. Ah oui, ça permet quand même à King Ju d'avouer qu'il adore Mylène Farmer (en utilisant un tout petit mini-poil d'ironie), et ça, pour un groupe qui a fait des morceaux de gros beaufs comme Mon Style En Crr ou A Bas La Hiérarchie, c'est funny quoi. C'est pas la première contradiction du Crou, je pense que vous êtes rodés maintenant.

Ah non mais j'ai bientôt fini, donc je me lâche sur les images.


XVII- Ancienne Prophétie (Le déluge dans la scène musicale, toussah)

Alors, c'est un morceau de transition, qui convient très bien pour insérer Apocalypse 894. Ça replace un peu l'auditeur dans l'idée de peur, de mort et de destruction. Voilà voilà, des bisoux.


XVIII- Apocalypse 894 (Crrroucroucrou)

Apocalypse 894 commence sur un sample ultra glauque de violons. Quelques samples de fin du monde amènent rapidement le beat ultra calme ainsi que la basse qui ne s'exprime que sur les coups de grosse caisse (le gros truc qui sonne grave sur une batterie dont tout le monde se fout alors que c'est fondamentale dans la zick). Sur cette base ultra simple, ce morceau se déroule paisiblement. Avec d'abord King Ju qui chante tout tranquillement, puis Reverb-Man (=King Ju qui a de la reverb dans la voix (de l'écho si tu veux (si tu sais pas ce que ça veut dire l'écho, je ne peux rien pour toi mon petit))). C'est tout con et ça coule doucereusement dans l'oreille. Rien de méchant, rien de transcendant, c'est juste sympatoche.


XIX- La Mort A Pop Hip (putain enfin)

Alors là, c'est un intermède ultra-important PUISQUE POP HIP SE MANGE DEUX BALLES DANS LE COFFRET BORDEL A CUL (à noter qu'en concert il se mange facilement une douzaine de 9mm dans la gueule). HA OUI ENFIN (je m'a foutré dessus)... après, ils disent qu'il reste des enregistrements... on va en chier...


XX- Le Cœur Qui Cogne (chouette Amoureux Solitaires le retour de la vengeance)

Alors... synthé pourri, beat teubé, re-synthé pourri, plus de synthé pourri, gratte aléatoire et encore du putain de synthé... bordeeeeel! Ce duo avec Simone Elle Est Bonne (si j'te jure, c'est son vrai pseudal) est à l'image de ce qu'à fait Julien Barthélémy entre le second et le troisième album avec Simone Elle Est Bonne (non mais vraiment, cherche pas, c'est son vrai pseudal): C'est insupportable, c'est téubé, et surtout c'est extrêmement ironique... mais mon dieu que c'est insupportable... Bon allez, on passe!

XXI- Keep The Faith (hein quoi?)

Bon... là arrive le moment où l'on angoisse, on sait qu'on est à la fin de l'album, et t'as un sample de mec qui dit tout le temps "Arrêtez!", sur une espèce de clavier super triste. Ouais, c'est du morceau de transition bien angoissant.


XXII- Région Est (This Is The End)

C'est le morceau de fin angoissant bien long à la Stupeflip... et on peut dire que comme pour les deux autres albums, ils ont mis le méga-paquet sur celui-là. Le tout commence par un chant de King Ju halluciné presque pas crié. Un synthé bat poliment la mesure, un autre se tappe une descente d'organe de touches à chaque fins de phrases de King Ju, tout ça sur une batterie lourde, puissante et lente. Ce refrain s'étouffe très vite.

Les synthés se transforment en un espèce de bidules gluants. La basse vient s'insérer dans ce climat de peur généralisée en donnant une aspect encore plus cradingue au tout. Un synthé se tape de petites notes aiguës digne d'un mauvais flim de clicysme d'horreur. En plus de ça, on se prend un sample de chants grégoriens triturés pour les rendre flippants et une gratte qui torture une de ses cordes. Là dessus King Ju se tape ses dédicaces (JacnoMutant Show, sa maman qui a la classe, B2OBA (le petit ourson (sérieux? une cass'dédi à Booba?)), Nancy, Candidat etc) en rendant sa voix un poil plus aiguë. Puis le refrain revient toujours aussi bourrin, et cède vite sa place à une seconde salve de dédicaces.

Ensuite, vient la partie de Cheetah-Dini (oui non, c'est Salo ou Ju avec la voix modifiée hein)... et putain... ce passage me fout à chaque fois l'angoisse. Le crissement de gratte se fait de plus en plus fort et puissant, la basse a disparue, et cette voix est à deux poils de la perversion... ET LE PIRE C'EST QU'IL PARLE DE SON PUTAIN DE WEEK-END. Alors, c'est un week-end on ne peut plus normal... mais y'a un truc ultra dégueulasse là dedans qui met extrêmement mal à l'aise.

Enfin, King Ju revient, avec un clavier planant qui rend le tout nettement plus détendu. En 10 secondes, Région Est est passé d'un morceau ultra angoissant à un morceau tout calme. King Ju hurle sa possession de crayon Titi, le mécontentement de Stupeflip, son détachement du monde réel... et surtout, son affection pour les gens qui écoutent cet album. Cet Hypnoflip Invasion fini en criant son amour pour ceux qui écoutent cet album, c'est pas beau?


Hein? Quoi? Une piste caché? Ouh putain!


(XXIII)- Cold World (#Anorak)

Alors Cold World, ça se résume simplement. Un synthé obsédé par trois touches qu'il répète frénétiquement, un autre qui se ballade sur toutes les touches, un troisième qui crée une nappe musicale, un beat très simple, des samples qui délirent de plus au fil du morceau et du chant en anglais... sous cannabis le chant. C'est une ambiance assez sale, assez zarb... Mais le problème, c'est que c'est quasiment sûr qu'il ferme le Triptyque Stupeflip-Stup Religion- The Hypnoflip Invasion. Si jamais un quatrième de Stupeflip sort, je ne pense pas qu'il pourra se rattacher à The Hypnoflip Invasion comme les autres le faisaient... et ça ça me rend tristesse... Mais bon, Cold World peut aussi plutôt bien terminer cet album ainsi que cette trilogie.





Conclusionnage:

Attendez... laissez-moi crier...
FINIIIISH PUTAIN DE FINISH OUIIII LE WIN!!!


Non mais bien évidemment, j'allais pas l'éviter celle là...

Et bien Stupeflip, c'est quoi, concrètement, hein? Et bien, c'est tout simplement ce qu'il se passe dans la tête de trois mecs (Cadillac, MC Salo, King Ju) passionnés de musique de tout horizon. C'est la rencontre entre Mylène Farmer et les Berruriers Noirs, c'est le chaînon manquant entre le post-punk pop de Jacno et la variété moderne; et surtout c'est une main tendue pour cette même variété. Stupeflip nous montre qu'on peut être complexe et accessible, qu'on peut faire du punk-core et faire de la variété aussi. Enfin, Stupeflip, c'est cette idée simple qu'un groupe peut garder son style en allant chercher partout et en ne se contenant pas à un genre particulier. Bref, Stupeflip, c'est une rareté, que ça soit dans le paysage du rap, de la musique française ou du punk. Merci Stupeflip!


Si je vous aies convaincu, j'ai essayé de voir si le Crou Stupeflip n'allait pas sortir un album bientôt... rien d'annoncer. Afin de calmer l'attente, il y'a le Terrorra Maxi (que je vous recommande très chaudement), mais il n'annonce pas forcément un album... affaire à suivre quand même, parce que Stupeflip ça défonce sa mère!

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